Voitures: les dangers du tout électrique

Le Québec a cru embrasser l’an dernier une tendance mondiale inévitable en annonçant la conversion intégrale de son parc automobile au tout électrique.
À certains égards, c’en était une: tous les pays occidentaux s’y ralliaient. L’Union européenne l’avait placée au cœur de son grand plan pour la transition énergétique.
L’horizon était fixé: en 2035, plus aucune voiture à essence neuve ne serait vendue.
Énergie
Mais Donald Trump, quoi qu’on en pense, vient de faire sauter cette mesure, qui se voulait absolument vertueuse.
Est-ce que les autres pays qui s’étaient engagés dans cette transition à marche forcée reporteront l’échéance? La suspendront-ils?
Chose certaine, la décision de Trump oblige nos sociétés à se questionner.
Car imaginons d’un coup ce monde sans voitures à essence, en Amérique du Nord et en Europe.
On le sait, la voiture électrique coûte cher (même si elle coûtera moins cher avec les années).
Mais plus encore, on le voit en Europe, il sera manifestement plus difficile de la recharger sur une borne électrique que de se présenter à une station à essence.
C’est une question d’énergie disponible, simplement.
Il est difficile de ne pas croire que derrière cela, c’est la voiture individuelle en elle-même qui est visée, comme si, au nom de la transition énergétique, on voulait nous convertir de force au socialisme vert.
Ce qui frappe ici, c’est le caractère antisocial de l’écologisme autoritaire, et la logique de contrôle social qui l’accompagne.
Liberté
La voiture risque alors, comme autrefois, dans d’autres pays que les nôtres, d’être réservée à la nomenklatura et aux privilégiés du régime.
Faut-il rappeler que si elle est assurément un symbole d’aliénation, représentée par les immenses bouchons de circulation, elle est aussi un symbole de liberté?
Comment ne pas constater, d’ailleurs, que cette guerre contre la voiture individuelle annonce celle, demain, contre la maison individuelle?
Et contre la liberté individuelle, tout simplement?