Violence conjugale: un ancien espoir de la LNH coupable de voies de fait armées et d’agression sexuelle sur une ex

SAINT-HYACINTHE | Un ancien espoir des Sénateurs d’Ottawa violent et qui usait de manipulation pour avoir des relations avec son ex-copine a été reconnu coupable de voies de fait armées et d’agression sexuelle.

«T’es ma blonde, tu dois coucher avec moi.» C’est le genre de texto que Gabriel Gagné envoyait à sa conjointe de l’époque.

Les deux ont développé une relation amoureuse dans laquelle la violence s’est rapidement installée. De son propre aveu, le sportif n’était pas un homme rose. Il avait aussi des problèmes de consommation.

«Il est irrespectueux, manipulateur et agressif lorsqu’on prend connaissance des messages textes», a souligné le juge Marc-André Gauthier ce matin, au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Le magistrat a ensuite déclaré Gabriel Gagné coupable de voies de fait armées, d’agression sexuelle et de harcèlement pour ses crimes durant la relation de couple.

L’ancien des Tigres de Victoriaville et des Cataractes de Shawinigan a été repêché en 2015 par les Sénateurs d’Ottawa. Au moment des faits, il jouait dans la Ligue américaine de hockey.

Son «non» pas entendu

Le hockeyeur déchu a fait vivre un cauchemar à son ex. De nombreuses chicanes dictaient le ton de la relation. Lors d’une dispute, il a brandi un haltère au-dessus de la tête de sa conjointe. Une autre fois, il lui a lancé une montre au visage.

Lors de son témoignage au procès, la plaignante a décrit avec émotion les gestes de violence à son égard. Gagné, aujourd’hui âgé de 28 ans, usait aussi de manipulation pour avoir des relations sexuelles avec elle.

«Lorsqu’elle disait non, il était insistant, irrespectueux, colérique et manipulateur. Son “non” n’était pas entendu. Elle le laissait faire pour avoir la paix», a déploré le juge dans son verdict.

Pendant son procès, le colosse de six pieds cinq pouces a nié avoir forcé les relations, mais ses explications «ne faisaient aucun sens aux yeux du tribunal».

«À l’évidence, ses comportements étaient dans l’unique optique de [la] forcer à avoir du sexe, ce que la Cour suprême décrit comme une absence de consentement», a expliqué le juge Gauthier.

Encore devant la justice

Gagné a de nombreux démêlés avec la justice. Cet été, il a été reconnu coupable au palais de justice de Montmagny d’avoir agressé sexuellement une femme qui était âgée de 20 ans à l’été 2016. Dans une soirée, il l’a suivie avant de la forcer à lui faire une fellation et de la violer.

Puis, à l’été 2023, il a écopé, au palais de justice de Saint-Jérôme, de six mois de prison pour avoir harcelé et menacé pendant trois ans une autre ex-copine, notamment avec de faux comptes sur les réseaux sociaux.