Victoire de Montréal: des chandails magnifiques

Solide, magnifique, superbe, très beau.

C’est ce qu’on peut lire ce matin en lien avec le dévoilement des chandails de la Victoire de Montréal ce matin. Les commentaires sont dithyrambiques et avec raison.

Comme quoi, quand on fait les choses de la bonne façon, la majorité des gens va réagir en conséquence et non pas critiquer, peu importe. Et je comprends les amateurs aujourd’hui. On a eu beau critiquer le nom de l’équipe, il faut être honnête: les chandails de la Victoire de Montréal sont une vraie réussite!

On a gardé les couleurs de la saison initiale, soient marron et beige, pour les agrémenter du logo en plein milieu, d’épaules bleues marines et d’une bande tricolore à la taille: bleu marin, bleu poudre et beige ou marron, l’inverse de la couleur du chandail. Les numéros sont blancs, bordés de bleu marin sur les chandails marrons, et marrons bordés de bleu poudre sur les beiges. Accessoirement, on y retrouve aussi les logos de deux commanditaires, Bauer (qui commandite tous les chandails de la ligue) et Air Canada, un commanditaire local.

J’ai d’ailleurs un faible pour le chandail beige, qui devrait être celui à l’étranger. Je trouve que les couleurs ressortent davantage. Je crois que le bleu poudre se voulait bleu «drapeau du Québec», mais j’aime bien le bleu poudre, alors ce n’est pas moi qui vais rouspéter! Je le répète, une réussite, une vraie!

Cayla Barnes blessée

Parlant de la Victoire, six de ses joueuses participent à la Série de la rivalité, cette compétition entre le Canada et les États-Unis qui se veut préparatoire aux championnats mondiaux. Contrairement aux années passées, seulement cinq parties seront disputées cette saison et le tout débutait tard hier soir à San Jose.

Et au-delà de la marque finale, c’est la blessure de l’Américaine et choix de première ronde de la Victoire en juin dernier, Cayla Barnes, qui a retenu l’attention.

Lorsqu’il restait moins d’une minute à la deuxième période, une collision a eu lieu entre Marie-Philip Poulin et Cayla Barnes le long de la bande. Cette dernière est tombée lourdement sur la patinoire, le pied droit frappant durement la bande. Barnes est restée plusieurs minutes sur la patinoire et n’a pas été capable de mettre du poids sur son patin droit en quittant la glace. Elle n’est pas revenue dans le match, probablement blessée à la cheville. Une scène inquiétante à moins d’une semaine du début des camps d’entraînement.

Une bonne varlope!

Sinon, les Américaines ont battu les Canadiennes. Que dis-je, elles les ont plantées! Une varlope en bonne et due forme de 7 à 2. Le Canada n’a jamais été dans le coup.

Ce qui n’a rien de surprenant comme tel. Lors des deux dernières Séries de la rivalité, les Américaines ont battu les Canadiennes dans le premier match. Pis encore, les Américaines ont gagné les trois premiers duels de ces deux dernières séries, seulement pour voir les Canadiennes revenir de l’arrière et remporter les quatre derniers affrontements.

Il faut remonter en 2015 pour voir les Américaines marquer sept fois contre leurs rivales, et ce, peu importe la compétition. Et il faut reculer jusqu’en 2012 pour voir les Canadiennes perdre par une différence d’au moins cinq buts face à leurs voisines du sud.

Des Canadiennes rouillées

Il ne faut pas sous-estimer la rouille du côté canadien. Toutes les Canadiennes, sauf la jeune défenseuse de 17 ans Chloé Primerano, jouent dans la LPHF. C’est donc dire qu’aucune d’entre elles n’a joué depuis le mois de mai. Dans le clan américain, neuf patineuses jouent dans la NCAA depuis plusieurs semaines déjà, dont Lacey Eden et Abbey Murphy, qui ont marqué deux buts chacune, de même que Leila Edwards qui a obtenu deux aides.

Le tout s’est joué en première période, quand les Américaines ont marqué à cinq reprises contre la gardienne des Spectres de Toronto et meilleure gardienne dans la LPHF la saison dernière, Kristen Campbell, dont deux buts dans les deux dernières minutes de la période.

Campbell a accordé un mauvais but, le quatrième, mais n’a surtout pas été appuyée par sa brigade défensive. Deux tirs déviés, dont un où Eden s’était faufilée derrière les joueuses de défense. Un autre où les défenseuses ont été incapables de sortir la rondelle de leur zone. Bref, une période à oublier.

Fait inusité, lors des six buts marqués à forces égales par les Américaines, les huit joueuses de défense du Canada ont fini par être sur la patinoire, dont Jamie Bourbonnais, Ashton Bell, Claire Thompson et Renata Fast à deux reprises chacune.

Un avantage numérique anémique

Les cinq buts accordés sur 15 tirs de Campbell ont forcé l’entraîneur-chef Troy Ryan à faire appel à la Québécoise Ann-Renée Desbiens au début de la deuxième période.

Le Canada a rétréci l’écart en deuxième période avec des buts de Blayre Turnbull et Sarah Nurse, mais un but à 1:30 de la troisième période d’Abbey Murphy redonnait une avance de cinq buts à son équipe. Les États-Unis ont ensuite tout fait pour donner une chance au Canada de remonter dans le match. Elles ont été punies à trois reprises dans le dernier engagement, mais le Canada a été incapable de déjouer la gardienne Aerin Frankel.

Les Canadiennes ont d’ailleurs marqué seulement une fois en six occasions sur l’avantage numérique. Il y avait clairement un manque de cohésion du côté de l’attaque. On a aussi vu de nouveaux trios, dont le premier composé de Marie-Philip Poulin, Emma Maltais et Sarah Fillier.

Deux points pour la Victoire

Du côté des joueuses de la Victoire de Montréal, Laura Stacey et Erin Ambrose ont été les deux seules à s’inscrire sur la feuille de pointage avec une aide chacune. Notons que Marie-Philip Poulin, Kristin O’Neill, Ann-Renée Desbiens et Cayla Barnes complètent la liste des joueuses de la Victoire à cette compétition. À noter également les présences de Kori Cheverie et Caroline Ouellette derrière le banc du Canada.

Deux autres matchs auront lieu vendredi et dimanche, tandis que les deux derniers se dérouleront en février.