Urgence: Trump a besoin d’un psychiatre

Les déclarations étranges de Trump sur le recours à la force militaire pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland et à la «force économique» pour annexer le Canada soulèvent, de nouveau, des questions gravissimes sur ses troubles cognitifs.
Des faits et gestes de son premier mandat et des déclarations étranges durant sa campagne présidentielle soulevaient déjà des interrogations sur son équilibre mental.
Dans un discours en Pennsylvanie, Trump a parlé de la taille du pénis du golfeur décédé Arnold Palmer. À plusieurs reprises devant ses partisans médusés, Trump a fait des digressions étranges au sujet d’un requin mangeur de jambe.
Déjà en 2018, plus de 70 professionnels de la santé mentale signaient un texte dans lequel ils s’alarmaient d’une détérioration de son état mental. Ils notaient, entre autres, ses troubles d’élocution; ses discours décousus; sa difficulté à compléter une pensée; la pauvreté de son vocabulaire avec une dépendance aux superlatifs «auto-congratulateurs».
En 2020, la psychiatre légiste de la Yale School of Medicine, Bandy Lee, déclarait que ses troubles psychologiques faisaient de Trump le plus dangereux président de l’histoire des États-Unis.
L’organisation présidée par la Dre Lee demandait déjà en 2020 l’invocation du 25e amendement de la Constitution américaine afin qu’il soit déclaré inapte, destitué par les membres de son cabinet et remplacé par le vice-président Mike Pence.
Il faudrait vraiment que Trump dérape complètement pour que son équipe actuelle de béni-oui-oui prenne une telle initiative.
Trump un «narcissique malfaisant»
Donald Trump, souffre du «trouble de la personnalité narcissique». Il se considère comme supérieur avec un besoin excessif d’admiration et un manque de compréhension des sentiments des autres.
Son biographe, Michael D’Antonio, le décrit comme un sombre tourbillon de cruauté, de violence et de peur. Sa cruauté sadique, sa personnalité ubuesque et l’effronterie de ses affabulations font de lui un maître de la méchanceté pernicieuse et malveillante.
Mais la dangereuse folie de Trump et la multitude de mises en garde à ce sujet ne l’ont pas empêché de séduire et hypnotiser une majorité d’Américains. Des sondages durant la campagne indiquaient même qu’ils jugeaient que Trump avait une «capacité mentale» supérieure à celle de Biden. Mais une majorité des sondés doutaient que les deux hommes fussent aptes à diriger le pays.
Les femmes étaient plus susceptibles d’avoir des doutes sur la santé mentale de Trump. Les évangéliques blancs et les hommes blancs sous-scolarisés avaient plutôt tendance à croire qu’il était mentalement apte à exercer ses fonctions.
Plusieurs présidents avant Trump ont souffert de troubles mentaux. Lyndon Johnson était parfois si émotionnellement instable que ses conseillers consultèrent des psychiatres. John Kennedy et Richard Nixon ont pris quotidiennement des médicaments psychotropes. En 1919, le président Woodrow Wilson subit un accident vasculaire cérébral dévastateur qui le laissa mentalement diminué.
Vers un dérapage catastrophique
Un dangereux déséquilibré dont les problèmes ne sont pas traités et dont l’état mental continue de se détériorer s’apprête à assumer la présidence. Pour affronter les crises mondiales actuelles (climat, Gaza, Ukraine), les Américains vont être dirigés par un psychopathe qui risque d’en provoquer d’autres. Ils avaient pourtant été prévenus.