«Un accident “freak”»: Kaiden Guhle a vraiment évité le pire, se réjouit son agent
Ne vous attendez pas à un retour au jeu de Kaiden Guhle de sitôt. Plutôt, estimez-vous choyés que le défenseur du Canadien de Montréal puisse chausser les patins à nouveau dans un avenir quelconque après une profonde lacération au quadriceps.
Parce que Guhle a vraiment évité le pire. Et il n’est pas encore tout à fait sorti du bois.
«Pour ce qui est du rétablissement, la grosse crainte… tout le monde est un peu inquiet côté infection», confie au bout du fil son agent, Allain Roy, qui demeure tout de même soulagé de la tournure des événements.
Selon une étude publiée sur le National Library of Medicine, de 0,5% à 3% des patients peuvent développer une infection sur le site opératoire. Des symptômes postopératoires peuvent se manifester. L’état de la jambe de Guhle devrait ainsi faire l’objet d’un suivi étroit dans les prochains jours, par mesure préventive.
Aucun échéancier n’est prévu pour un éventuel retour de Guhle, qui garde le moral malgré tout. «Il est dans une bonne place mentalement, assure Roy. Lentement, il se remet de tout ça. Ce n’est pas le fun parce que c’était vraiment un freak accident. Il n’y a aucune date encerclée. Il va prendre son temps pour revenir à 100%.»
La coupure subie par Guhle, dont le patin gauche a profondément entaillé la cuisse droite, était sérieuse.
«J’ai vu les photos…, lance l’agent de Guhle avant de pousser un rire nerveux. Ouais… oh, oui…»
Vous comprenez que ce n’était pas chic du tout.
Dans l’histoire récente, on se rappelle la terrible blessure à la jambe droite du quart-arrière des Redskins de Washington (désormais Commanders) Alex Smith en 2018 qui avait mené à une infection et presque nécessité une amputation. Heureusement pour Smith, les miracles de la médecine ont sauvé sa jambe et, 17 interventions chirurgicales plus tard, il était de retour au jeu dans la NFL.
Tourniquet, mare de sang
Tony Marinaro a été le premier membre des médias à témoigner du sérieux de la mésaventure de Guhle. Dans un épisode de son balado, le populaire animateur a révélé les détails macabres de la blessure à glacer le sang dont le numéro 21 a été victime.
«Une coupure atroce [nasty], raconte Marinaro à ses invités Craig Button et Brian Wilde. Il saignait abondamment. Son pied était bleu. Il hurlait de douleur. On a placé un tourniquet sur sa cuisse pour stopper le saignement. Il y avait du sang partout sur la civière. Il a été opéré d’urgence à l’hôpital général de Montréal.»
Des détails qu’Allain Roy ne cherche pas à confirmer ou infirmer lorsqu’on les lui rapporte au téléphone.
«Les docteurs ont fait un superbe travail, souligne-t-il, reconnaissant. Parce que les choses auraient pu aller du mauvais côté rapidement. En ce moment, tout est bien. On va juste voir comment il va se rétablir.»
Normalement, un agent serait atterré d’apprendre que son client sera longtemps sur la touche, mais on comprend, dans les circonstances, cette gratitude et cet optimisme modéré que l’on ressent dans sa voix.
«Je ne suis pas un docteur, mais je pense qu’il a évité le pire, se réjouit-il. Ça s’en va dans la bonne direction. C’était weird…»
