Tournoi des Maîtres: la jeune vedette Ludvig Aberg se démarque avec sa mentalité gagnante

AUGUSTA | Du haut de ses jeunes 25 ans, Ludvig Aberg montre déjà la maturité d’un vétéran. Rien ne le dérange. Que ce soit une ronde de 67 ou 77, il reste lui-même et ne s’en fait pas. Une nouvelle journée lui apportera une nouvelle opportunité. L’air frais et parfumé des azalées d’Augusta ne change pas cette mentalité gagnante, même après une deuxième ronde plus difficile au Tournoi des Maîtres.
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«Je ne changerais rien de ma personnalité en raison d’un score, a lancé le sympathique Suédois. Que ce soit sur le parcours ou dans la vie de tous les jours, je suis constant.
«Ce jeu est assez compliqué avec ses hauts et ses bas, a enchaîné celui qui a enregistré une deuxième carte de 73 (+1) et dégringolé hors du top 10 avec sa fiche cumulative de -3. C’est toujours délicat. Je dois rester le même.»
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Si certains se cassent la tête à tenter de nouvelles stratégies ou changer de mentalité, ce n’est pas la tasse de thé d’Aberg, même pour le prestigieux Masters. Pourquoi modifier ce qui a fonctionné à son premier passage au Augusta National l’an dernier? Avec sa deuxième place, il avait inscrit son nom dans la riche histoire du tournoi géorgien. Il était devenu le 11e à enregistrer cette performance après les Jason Day, Jordan Spieth, Sungjae Im et Will Zalatoris de cette ère moderne.
Sa marque
Seuls trois ont remporté le veston vert à leur première visite sur Washington Road. Fuzzy Zoeller est le dernier en 1979. Il lui manquait quatre coups pour battre le champion Scottie Scheffler.
«C’est très dommage de ne pas avoir une deuxième chance. Ç’aurait été agréable d’ajouter mon nom à ceux de Zoeller, Gene Sarazen et Horton Smith, mais j’espère que je le ferai autrement. C’était la culmination de beaucoup de choses, l’an passé, je crois.»
En effet, c’était sa première expérience en tournoi du Grand Chelem. Il a ensuite poursuivi avec une 12e place au U.S. Open, tombant toutefois sous le couperet au Championnat de la PGA d’Amérique et à l’Omnium britannique. Il a ensuite ajouté quatre tops 10 à sa saison sur le circuit de la PGA.
«Il faut de l’expérience au ANGC et j’ai senti que j’étais resté discipliné. C’est plus facile quand on n’essaie pas de forcer les choses. Cette première expérience a surpassé mes attentes. J’ai senti toute l’ambiance et goûté à cette adrénaline de pouvoir gagner un dimanche de majeur. C’était très gratifiant de constater où j’en étais dans ma progression et mes habiletés.»
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Sur son X
Cette aventure a en quelque sorte confirmé qu’il n’était pas un étranger sorti du champ droit au sommet du tableau. «J’ai goûté à ce feeling que je ne connaissais pas et j’ai su que j’appartenais à cette élite.»
Le moindre que l’on puisse dire, c’est qu’Aberg a fait des feux d’artifice dès son arrivée chez les pros en 2023. Il a sauté des rangs collégiaux directement au PGA Tour sans passer par les circuits de développement.
À la fin septembre, il a envoûté la planète golf à sa première participation à la Coupe Ryder, en Italie. Amassant deux points dans l’éclatante victoire européenne, c’est lui qui avait infligé une sévère correction, en compagnie de Viktor Hovland, au puissant duo de Scottie Scheffler et Brooks Koepka. La dégelée de 9 & 7 dans le match du samedi matin fut la plus dure de l’histoire de l’évènement.
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Six semaines plus tard, à sa 13e sortie sur le circuit de la PGA, il a remporté un premier titre à la Classique RSM. Il a enchaîné avec huit tops 10 à ses 20 départs en 2024, terminant au 7e échelon du classement de la Coupe FedEx.
Accepter les coups
Dans cette nouvelle année prenant des airs de montagnes russes, il a goûté à sa plus grande victoire en carrière lors de l’Invitation Genesis à la mi-février et a enchaîné avec deux couperets ratés.
Des hauts et des bas qu’il accepte sans sourciller. «Je sais que ce jeu peut nous faire vivre ça. Peu importe le résultat, une victoire, une défaite ou un couperet raté, je ne change pas ma routine.
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«C’est la nature de ce sport. Il faut l’accepter pour connaître une longue carrière réussie.»
Les manches roulées, il se remettra au travail samedi pour attaquer le sommet du tableau à Augusta.