Syrie: le chef des rebelles veut stabiliser le pays

Le chef rebelle syrien a partagé sa volonté de stabiliser la Syrie, dans une entrevue exclusive accordée à CNN, peu de temps avant la chute du régime de Bachar al-Assad.
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Interrogé à savoir si les rebelles du groupe Hayat Tahrir Al-Sham (HTS) comptaient instaurer un régime islamique, Abou Mohammad al-Jolani a indiqué que la population n’avait pas à s’inquiéter.
«Les gens qui ont peur d’une gouvernance islamique ont soit vu des régimes implantés de façon inadéquate ailleurs, ou ils ne le comprennent pas correctement», a-t-il dit. «On parle de quelque chose qui concorde avec les traditions de la région. La chose la plus importante est de construire des institutions. On ne parle pas de règles décidées par certains individus. Il est question [ici] de gouvernance institutionnelle.»
«La Syrie mérite une gouvernance qui est institutionnelle et qui ne repose pas entre les mains d’un seul homme aux décisions arbitraires», a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de la protection des minorités culturelles, Abou Mohammad al-Jolani a soutenu que «personne» n’avait «le droit d’éliminer un autre groupe».
Il a expliqué que le système devra protéger les droits de chacun des citoyens.
Le principal intéressé a cependant reconnu que son regroupement reste considéré comme un groupe terroriste par les Nations Unies.
«Je dis aux gens de juger non pas sur les mots, mais sur les actions», a soutenu Abou Mohammad al-Jolani. «Je crois que la réalité parle d’elle-même. Ces catégories sont politiques et erronées.»