«Symbole du chaos»: la manifestation violente à Montréal suscite des réactions politiques enflammées
Une manifestation importante à Montréal, qui s’est terminée en grabuge en l’espace de 30 minutes, a suscité beaucoup de réactions sur la scène politique.
• À lire aussi: EN VIDÉO | Une manifestation contre l’OTAN dégénère à Montréal
Vendredi soir, des voitures ont été incendiées, des vitres ont été éclatées et de la peinture a été lancée sur les policiers et les journalistes par des manifestants qui contestaient la venue d’une conférence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans la métropole et qui soutenaient la Palestine.
Plusieurs politiciens se sont donc empressés de commenter une situation qu’ils jugent inacceptable.
C’est notamment le cas du chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilièvre, qui pointe du doigt son rival.
«Des manifestants violents saccagent la magnifique ville de Montréal, symbole du chaos qui règne au Canada après neuf années de politiques radicales sous Justin Trudeau», a-t-il mentionné sur le réseau social X.
«Trudeau danse pendant que Montréal brûle», a conclu le conservateur qui fait référence au spectacle de Taylor Swift auquel Justin Trudeau assistait lors de la manifestation.
De son côté, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a constaté que l’événement est «épouvantable».
«Les émeutiers doivent être tenus responsables de leurs actes», a-t-il affirmé.
De plus, M. Trudeau a ajouté que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est en contact avec la police locale, soit le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué que l’émeute «n’est pas une manifestation pacifique et n’a pas sa place à Montréal».
«Ceux qui propagent la haine et l’antisémitisme, utilisent la violence, pillent et détruisent la ville doivent être condamnés et tenus responsables», a-t-elle ajouté.
Au Québec, le premier ministre François Legault a soutenu que ces gestes n’ont pas lieu d’être.
«Brûler des voitures et saccager des vitres, ce n’est pas passer un message, c’est causer le chaos. De tels actes n’ont pas leur place dans une société pacifique comme le Québec», a-t-il expliqué.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a de son côté dénoncé «ces actes haut et fort».
«On a vu des débordements au centre-ville de Montréal ce soir. Briser des biens publics, mettre le feu à des véhicules et s’attaquer à des policiers, tout ça n’est pas une façon de s’exprimer», a-t-il écrit sur X.
«Les débordements de la manifestation hier soir sont choquants et n’ont pas leur place dans une métropole pacifique comme Montréal. Ni le chaos, la violence ou le grabuge envers les commerçants ne sont tolérés», a soutenu pour sa part la mairesse de Montréal Valérie Plante.
Le chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Aref Salem, quant à lui, dit qu’il a eu mal à sa ville vendredi soir.
«Ces actes intolérables ne servent aucune cause. Le droit de manifester ne justifie pas le chaos», a-t-il lancé.