Réalisez-vous que Carney vous prend pour un idiot?

L’avance libérale se raffermit.
La peur fait paniquer et la panique altère le jugement.
On se jette dans les bras d’un banquier, technocrate, mondialiste, utilisateur de paradis fiscaux, jumeau idéologique de Justin Trudeau, qui n’a pas trouvé le temps en 60 ans d’apprendre le français, qui fuit les débats, qui confond des tueries de masse, qui a d’abord défendu un député libéral qui proposait de livrer à la police chinoise un adversaire politique, et qui refuse de dévoiler sa fortune personnelle.
Carburant
Et qui, et ce n’est pas un détail, nous prend vraiment pour des cons.
Carney dit vouloir «protéger» les lois linguistiques du Québec, mais il est contre l’usage préventif de la clause dérogatoire.
Abolir l’usage préventif de la clause dérogatoire, déjà utilisée des dizaines de fois de façon préventive, puisque c’est sa raison d’être, c’est envoyer nos lois sur la langue et sur la laïcité à l’abattoir de la Cour suprême.
C’est faire indirectement ce que vous n’admettez pas vouloir faire directement.
Aimez-vous qu’on insulte votre intelligence?
Ah, mais il y a Trump…
Primo: rien chez Carney ne l’équipe particulièrement pour le contrer.
Deuxio: des tas de pays subissent les foudres de Trump, mais je n’en connais pas un autre qui fait de lui celui qui nous fait choisir notre gouvernement.
Tercio: réalise-t-on que, si on élit Carney à cause de Trump, cela revient à admettre que la souveraineté canadienne n’est que du vent et que nous sommes déjà une succursale des États-Unis?
Ce carburant qui propulse le PLC se décline de diverses façons dans l’électorat.
Vous avez la personne qui voit des menaces de droite partout, y compris sous son lit ou dans ses céréales.
Vous avez la personne qui gagne sa vie dans une organisation dans la mire des conservateurs, comme une bureaucratie universitaire responsable de programmes EDI ou Radio-Canada.
Vous avez la personne qui a tellement intériorisé que le PLC est le parti naturel de gouvernement au Canada que tout autre scénario la déstabilise.
Vous avez celle pour qui la langue française et l’identité québécoise ne sont jamais importantes.
Quand ça va bien, pourquoi prioriser la défense du Québec… puisque ça va bien?
Quand ça va mal, ce n’est pas le temps de prioriser cette question… puisque ça va mal!
Bref, ce n’est jamais le temps.
Elvis
Comme le notait Richard Martineau, la mentalité d’Elvis Gratton est plus vivante que jamais au Québec.
Un jour, j’étais jeune, Bernard Landry m’a dit: «Aime ton peuple comme il est, avec ses qualités et ses défauts, même quand il te décourage».
C’est difficile, ces temps-ci.
P.-S. – Dans cette affaire Cannon dont je traitais mardi, je corrige: l’actuel propriétaire du Château Frontenac a pleinement collaboré avec l’auteur. C’est le propriétaire au moment de la controverse, Canadian Pacific Railways, qui ne détient plus les droits depuis 2001, qui préfère garder le dossier largement secret. Pourquoi?