Que la campagne électorale commence!

Techniquement, la campagne a débuté le 23 mars lorsque Mark Carney a rencontré la gouverneure générale pour dissoudre le Parlement.
Cependant, la date du 2 avril était entourée à l’encre rouge dans le calendrier de toutes les équipes de campagne. Ainsi, on connaît désormais l’ampleur des tarifs que le président Trump impose à presque tous les pays.
Le Canada et le Mexique ont évité le pire, mais il y aura des conséquences économiques dans les prochains mois. Cependant, au-delà de la question de nos relations avec les États-Unis, il reste de grands enjeux à régler chez nous.
Le Canada de demain
Inévitablement, les chefs de parti devront nous dire comment ils imaginent notre pays dans les prochaines années. Jusqu’à aujourd’hui, Mark Carney a eu le beau jeu en passant beaucoup de temps à Ottawa dans ses bureaux au lieu d’être sur la route à faire campagne.
Tous les chefs de parti dans sa position auraient fait la même chose. Cependant, il devra, pendant les trois prochaines semaines, nous dire clairement comment il compte rendre le Canada moins dépendant des États-Unis. Disons que nous n’avons pas une idée claire.
C’est la même chose en ce qui concerne les finances publiques. M. Carney veut continuer à dépenser, mais sans couper dans les programmes. Alors, si le chef libéral veut vraiment faire contraste avec son prédécesseur, la rigueur budgétaire devrait être une priorité.
De son côté, Pierre Poilievre a une vision plus claire des prochaines années, mais il doit prouver qu’il a l’étoffe d’un chef d’État en temps de crise.
La plus importante
Au cours des derniers mois, tout le monde dit que c’est l’élection la plus importante de notre vie. Jusqu’à maintenant, on peut facilement dire que c’est l’une des campagnes les plus plates.
Chaque parti fait campagne de son côté, il est inconcevable d’avoir si peu de débats entre les chefs de parti.
Normalement, lorsqu’on pense être la meilleure personne pour gérer le pays, on ne devrait pas craindre de débattre.