Opération Père Noël: plus de 300 donateurs manquent à l’appel pour répondre aux demandes des enfants dans le besoin en Gaspésie

La Fondation Opération Père Noël, qui a pour mission de réaliser les souhaits des enfants, constate une importante augmentation du nombre de demandes par rapport au nombre de donateurs inscrits, dans au moins trois régions du Québec, dont la Haute-Gaspésie.
L’organisme sans but lucratif prévoit recevoir cette année quelque 33 000 lettres de partout au Québec, ce qui représente une augmentation de 15% par rapport à l’an dernier.
Il manquerait plus de 300 donateurs «pères Noël» pour exaucer les souhaits de tous ces enfants. Les donateurs s’engagent à acheter le cadeau demandé dont la valeur est d’environ 50$. Le cadeau est emballé et livré à temps pour Noël.
«Nous savons que la situation financière de bien des Québécois et Québécoises est difficile. Nous le constatons encore cette année avec une augmentation du nombre de demandes de la part des enfants», a affirmé Thérèse Guillemette, mère Noël et cofondatrice de la Fondation Opération Père Noël, avec son conjoint Normand Brault.
Selon elle, les régions de l’Outaouais (Gatineau, Papineau et Pontiac), de l’Abitibi (Val-d’Or) et de la Haute-Gaspésie (Cap-Chat, Sainte-Anne-des-Monts) peinent à recruter assez de donateurs pour satisfaire toutes les demandes exprimées.
«En Haute-Gaspésie, nous n’avons pas assez de donateurs. La MRC de la Haute-Gaspésie, c’est l’une MRC parmi les plus pauvres au Québec. L’an passé, on s’est organisé, en sollicitant des donateurs d’ailleurs au Québec et on a fait livrer les cadeaux gratuitement là-bas. Ce qu’on vise, c’est que les communautés soient autonomes», a ajouté Mme Guillemette.
La Fondation poursuit cette mission depuis 30 ans. Plus de 230 000 enfants de toutes les régions du Québec ont pu recevoir un cadeau à Noël grâce à la contribution des donateurs parmi lesquels on retrouve des particuliers, mais aussi de grandes organisations comme la Fondation Air Canada et la Caisse de dépôt et placement du Québec.
«Bien que la plupart des enfants demandent des jouets, des livres ou des vêtements, la pauvreté peut revêtir un tout autre visage. Plusieurs jeunes ne demandent pas une gâterie, mais plutôt de combler des besoins essentiels, comme d’avoir un manteau, des bottes ou même de la nourriture», ajoute Mme Guillemette.
Les poupées, les ensembles Lego, les camions sont néanmoins toujours populaires. Chez les adolescents, on préfère des cartes cadeaux pour aller magasiner des vêtements. Mme Guillemette estime qu’il manque au moins une cinquantaine de donateurs en Haute-Gaspésie pour répondre à la demande cette année. Quoi qu’il en soit, elle assure que les enfants ne seront pas oubliés puisque les donateurs d’autres régions seront sollicités pour jouer les pères Noël.