Mexique: à la découverte du Nayarit authentique et du petit village de pêcheurs de San Blas au bord de l’océan Pacifique

Autrefois port important du temps de la colonisation espagnole, San Blas n’est plus aujourd’hui qu’un petit village de pêcheurs de l’État mexicain du Nayarit au bord de l’océan Pacifique. On est bien loin du très touristique village de Sayulita, mais son littoral épousant de vastes plages attire de plus en plus les voyageurs et les surfeurs en quête de simplicité loin des luxueux tout inclus. Il en est ainsi aussi pour la capitale de l’État non loin, Tepic, ville coloniale et authentique.

Le peuple autochtone Wixárika, qu’on appelle aussi les Huicholes, estime d’ailleurs que c’est là, dans le Nayarit, que se situe l’origine même du monde. 

Selon leur tradition ancestrale, un grand rocher blanc au large de San Blas, Tatei Haramara, représentant la déesse de la mer, fut le premier objet solide à apparaître sur la terre. À l’instar des Wixárikas qui l’honorent chaque année en pratiquant un cérémonial sur ce territoire sacré et protégé, j’ai donc moi aussi participé à un rituel en faisant offrande d’un tzicuri à la déesse mer. Fabriqué en tissant un motif avec des fils de différentes couleurs sur une croix en bois, cet «œil de Dieu» témoigne du savoir-faire artistique wixárika. 

La balade en bateau pour se rendre au rocher blanc depuis le port permet de longer de vastes et magnifiques plages sauvages qui sont loin d’avoir été prises d’assaut par les touristes et dévoilent tout le charme et le potentiel de San Blas.

Riche écosystème au cœur de la mangrove

Au-delà de la ville portuaire et de son zocalo tranquille, de Playa Borrego, de ses vagues prisées des surfeurs et de la longue plage sauvage qu’est Playa del Rey, la destination attire aussi pour sa jungle luxuriante. En raison de son emplacement particulier au pied des montagnes, l’eau de source fraîche de La Tovara rencontre l’eau salée de l’océan dans l’estuaire San Cristobal.

De près de 5 km, La Tovara s’explore en bateau et abrite une mangrove impressionnante et généreuse. L’expérience est vraiment digne d’un film! On peut y contempler plus de 250 espèces d’oiseaux, des tortues et de nombreux crocodiles. Il semblerait également qu’on puisse y apercevoir parfois des jaguars…

Tepic, l’authentique

Entre l’océan Pacifique et la Sierra Madre Occidentale, la capitale de l’État se trouve à 900 mètres d’altitude à une heure de San Blas. 

Loin d’être aussi charmante que Puebla, Guanajuato ou Oaxaca, Tepic a toutefois ce cachet d’une ville authentique d’un demi-million d’habitants et est complètement dénuée de touristes. Sa prospérité est directement liée à celle du port de San Blas. 

Devant la Plaza Principal s’élève la splendide Catedral de Nuestra Señora de la Asunción, mais on y flâne surtout pour ses boutiques et nombreux étals d’artisanat huichol. Il faut d’ailleurs s’arrêter au Museo Regional de Antropología e Historia afin d’approfondir l’histoire du peuple Huichol.

Carnet pratique

Où loger: à la Hacienda Flamingos à San Blas, une hacienda élégante et typique du XIX^e siècle transformée en hôtel.

www.sanblas.com.mx/hotelhaciendaflamingos

Où s’attabler: Chez Emiliano Comida y Vino à Tepic, un restaurant gastronomique qui revisite les mets traditionnels de manière fabuleuse et savoureuse. J’y ai dégusté l’un des meilleurs repas de l’État du Nayart dans un magnifique bâtiment du XVIII^e siècle.

https://www.emilianorestaurant.com/

Comment s’y rendre? San Blas et Tepic sont situées environ à deux heures au nord de Puerto Vallarta. On s’y rend en taxi ou en bus. À surveiller, l’aéroport international Riviera Nayarit à Tepic a entamé des vols internationaux et aspire à attirer des transporteurs canadiens pour désengorger Puerto Vallarta, mais aussi pour rendre le littoral du Nayarit (Sayulita, San Pancho, San Blas) et ses Pueblos Magicos dans ses terres plus accessibles.

À penser: munissez-vous de pesos, surtout pour visiter San Blas!