Menaces de Trump: le Mexique interdit le fentanyl sans ordonnance
Le Parlement mexicain a adopté mercredi une réforme constitutionnelle interdisant la production, la distribution ainsi que la consommation sans ordonnance de fentanyl, puissant opioïde responsable chaque année de dizaines de milliers de morts aux États-Unis voisins.
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Le Sénat a donné son feu vert par 110 voix contre 5 à l’initiative lancée par la gauche au pouvoir et déjà approuvée la semaine dernière par la Chambre des députés.
Le texte doit désormais être validé par les Parlements des 32 États du Mexique.
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Cette réforme constitutionnelle, qui interdit aussi la production, la distribution et la vente de cigarettes électroniques, vise à «protéger la santé des Mexicaines et des Mexicains».
Le président élu américain Donald Trump, qui succédera à Joe Biden en janvier, a exigé que le Mexique prenne des mesures drastiques contre le trafic de fentanyl, menaçant d’imposer des droits de douane de 25% «jusqu’à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion [des États-Unis]».
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En juin, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen avait souligné que «le fentanyl et d’autres opioïdes de synthèse représent[ait] la grande majorité» des morts par overdose aux États-Unis, dont le nombre a dépassé le million depuis 2000.
Rien qu’en 2023, cette substance a provoqué 70 000 décès par overdose, selon les autorités américaines.
Washington affirme que les cartels mexicains fabriquent et vendent du fentanyl à partir d’intrants de Chine.
Le président élu américain Donald Trump accuse la Chine de ne pas en faire assez pour empêcher le trafic de cette drogue de synthèse, 50 fois plus puissante que l’héroïne et beaucoup plus facile et moins coûteuse à produire.
La Chine soutient pour sa part qu’il n’existe aucun trafic illégal de fentanyl entre son territoire et le Mexique, mais a promis de renforcer les contrôles.
