Mary Spencer reste championne du monde : «J’espérais seulement être en mesure de passer l’examen médical»
Mary Spencer a défendu son titre de championne du monde malgré une main droite très mal en point, jeudi au Casino de Montréal.
Spencer (10-2, 6 K.-O.) a conservé son titre de championne du monde WBA des super-mi-moyennes (154 lb) en défaisant Ogleidis Suarez (31-6-1, 15 K.-O.), du Venezuela, par décision unanime (99-91, 100-90, 100-90).
C’était évident dès le premier round que quelque chose clochait puisqu’elle n’a lancé aucun coup de la droite, sa principale arme, s’en remettant à son jab.
«Je me suis pété à la main droite il y a deux semaines, j’espérais seulement être en mesure de passer l’examen médical parce que c’était enflé et noir. Sur le coup, j’ai paniqué pendant une seconde, mais si ce n’était pas cassé, il fallait faire diminuer l’enflure», a avoué Spencer en jetant un coup vers son entraîneuse afin d’obtenir sa permission avant de faire sa confession.
«Pendant deux semaines, on a travaillé sur mes déplacements et mon jab en intégrant un coup au corps de temps en temps.»
Efficace
À défaut de livrer un combat flamboyant, Mary Spencer a boxé de manière très intelligente. Plus grande que son adversaire, elle a utilisé cet avantage pour garder Suarez à distance.
Plutôt que d’envoyer des volées de coups à la Vénézuélienne, la boxeuse originaire de Windsor a misé sur des frappes ciblées et efficaces. Elle a su assez rapidement qu’elle serait en mesure de tenir tête à Suarez malgré les circonstances.
«Je savais que si je pouvais la toucher avec mon jab, ça serait mon combat. J’ai été en mesure d’assez bien l’installer dès le premier round.
«C’est ma première défense et j’ai travaillé dix rounds pour y parvenir. Je me suis retrouvé face à des obstacles qui auraient pu me jouer dans la tête comme mon pouce et le fait que j’étais congestionnée en me levant ce matin. Mais je savais qu’on avait fait ce qu’il fallait au gym.»
Orobio a travaillé fort
Dans le dernier combat de la sous-carte, le super-léger (140 lb) Jhon Orobio (13-0, 11 K.-O.) a trimé dur pour défaire l’encaisseur argentin Sebastian Aguirre (19-7, 12 K.-O. qui a tout pris ce que le Colombien d’origine lui a lancé. Orobio l’a emporté par décision unanime des juges qui ont tous remis une carte de 80-71.
Dans un combat qui était serré, le moyen (160 lb) Alexandre Gaumont (13-0, 9 K.-O.) de Buckingham a surpris le Français Mathis Lourenço (13-6-3, 6 K.-O.) avec un uppercut de la droite à 1 min 40 s du quatrième round. Lourenço est allé au tapis et quand il s’est relevé, il était complètement désorienté et chancelait. L’arbitre Alain Villeneuve a mis fin aux hostilités.
Le super-moyen (168 lb) Moreno Fendero (10-0, 8 K.-O.) a été expéditif puisqu’il a disposé de l’Allemand Mykola Vovk (15-7, 9 K.-O.) par arrêt de l’arbitre après une seconde chute. Le combat s’est terminé à 2 min 7 s. du deuxième round.
Le premier combat a été encore moins long puisqu’il a duré exactement 94 secondes. À ses débuts professionnels, le léger (132 lb) d’origine arménienne Erik Israyelyan (1-0, 1 K.-O.) a envoyé le Hongrois Richard Bernath (0-2) au tapis et ç’en était fait.
