Les intérêts du Québec dans le Canada : PSPP veut un face-à-face avec Poilievre

Paul St-Pierre Plamondon veut un face-à-face avec Pierre Poilievre pour débattre des intérêts du Québec dans le Canada.
Le leader souverainiste et le chef fédéral se picossent mutuellement ces derniers jours. Mercredi, c’était au tour de Pierre Poilievre de répliquer aux attaques de PSPP, qui a mis en garde les Québécois contre l’élection d’un gouvernement conservateur à Ottawa.
Les péquistes craignent le Parti conservateur du Canada parce qu’il nuirait au mouvement indépendantiste, a raillé Pierre Poilievre, dans une publication sur les réseaux sociaux.
«Vous avez peur qu’un gouvernement conservateur respecte l’autonomie du Québec parce que ça nuirait à vos arguments en faveur de la souveraineté. Sous Stephen Harper, le Québec était respecté, l’immigration était sous contrôle et le gouvernement fédéral se mêlait de ses affaires. Mon gouvernement adoptera un fédéralisme responsable en suivant ces principes. Les Québécois seront gagnants», a-t-il écrit.
Mais pas question pour autant qu’un gouvernement fédéral conservateur donne un sou pour le tramway dans la Capitale nationale, qui a pourtant reçu l’assentiment du gouvernement du Québec.
«Contrairement à vous, j’écoute les gens de Québec qui rejettent ce projet. Je préfère investir dans un troisième lien, un projet important que vous avez méprisé en le qualifiant de « niochon »», ajoute-t-il.
Pierre Poilievre estime qu’on ne peut le comparer à Justin Trudeau et ses politiques «wokes».
Le chef conservateur se défend aussi de vouloir gouverner en faveur des intérêts de l’Ouest canadien.«Je ne suis pas là pour défendre les intérêts d’une région au profit d’une autre. Je suis là pour restaurer la promesse du Canada pour que tous ceux qui travaillent fort puissent gagner un bon salaire, s’acheter une maison abordable et fonder une famille dans un quartier sécuritaire», insiste-t-il.
Le chef péquiste ne croit pas l’argumentaire du chef des bleus fédéraux. Selon lui, Pierre Poilievre ne sera pas différent des gouvernements qui l’ont précédé, comme celui de Justin Trudeau, «qui nous imposent des décisions qui sont contraires à nos intérêts».
PSPP met d’ailleurs au défi le leader conservateur de répondre clairement aux demandes d’autonomie du Québec en s’engageant notamment à ne pas poursuivre la Loi québécoise sur la laïcité de l’État et à donner les pleins pouvoirs au Québec en matière d’immigration.
Il a même lancé une invitation à son vis-à-vis. «Je vous offre également d’en débattre, en personne, de manière à aller au fond des choses sur ces questions fondamentales».