Le sculpteur Florent Cousineau déclaré coupable au terme de son deuxième procès pour agression sexuelle
Deuxième procès, même conclusion. Après une victoire en Cour d’appel, le sculpteur de renom Florent Cousineau a de nouveau été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une ancienne copine de son fils dans les années 1980 au terme de son second procès.
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Le juge Charles-Olivier Gosselin a été plus que clair dans son verdict rendu mercredi matin. Le témoignage de Florent Cousineau était «évolutif» et «invraisemblable», l’accusé démontrant, selon le magistrat, «un intérêt marginal pour la vérité».
Cousineau insistait sur le fait que la relation sexuelle survenue à son domicile au printemps 1986 était consentante. Une ex-petite amie de son fils, âgée de 19 ans à l’époque, s’est rendue ce jour-là chez l’artiste qui lui a proposé un message. Rapidement, ce dernier s’est retrouvé nu, par-dessus elle, à la pénétrer.
Sous le choc et traumatisée par l’événement, la victime avait enfoui cette histoire au fond d’elle-même pendant plusieurs années, décidant de porter plainte seulement en 2017 contre le sculpteur de 74 ans.
Aucun consentement
La Cour d’appel avait ordonné un second procès en reprochant au juge Christian Boulet d’avoir omis d’analyser la question de la croyance sincère mais erronée au consentement. Or, le juge Gosselin balaie cette possibilité dans sa décision au terme du deuxième procès.
«La croyance sincère mais erronée du consentement n’a aucune vraisemblance, puisque l’accusé n’a pris aucune mesure pour valider le consentement», a conclu le magistrat, ajoutant que le fait de se dévêtir pour recevoir un massage ne peut en aucun cas «être perçu comme un consentement à une relation sexuelle».
Le juge conclut également qu’il est invraisemblable que le septuagénaire ait pu se souvenir avec autant d’exactitude des nombreux détails qu’il a relatés de l’acte sexuel survenu il y a plus de 35 ans. Quant au témoignage de la victime, même si celui-ci contenait quelques imprécisions, ces dernières relevaient d’éléments «périphériques» au récit.
«Aucune ambiguïté ne découle de son témoignage», souligne le juge Gosselin.
Première peine de 30 mois
Le dossier de Florent Cousineau reviendra donc devant le tribunal au cours des prochaines semaines pour que soit fixée la date des observations sur la peine à lui imposer.
Lors du premier procès, l’artiste avait été condamné à une peine de 30 mois de pénitencier.
Son avocat, Me Charles Levasseur, a indiqué que des démarches avaient déjà été entreprises avec un expert en délinquance sexuelle pour la confection d’un rapport présentenciel.
Le ministère public était représenté par Me Julie Laborde.
