Le retour du chemin Roxham? Un débat crucial en période électorale

Le Québec se trouve au cœur d’une tourmente migratoire, avec des hausses marquées des arrivées de demandeurs d’asile depuis plusieurs années. Alors que d’autres provinces connaissent des flux migratoires plus modérés, le Québec subit une pression considérable qui a des impacts sur la crise du logement et les services publics.
Rappelons qu’au 1er janvier, un chiffre record de 616 552 immigrants temporaires était dénombré au Québec, incluant les demandeurs d’asile, des étudiants étrangers et des travailleurs temporaires.
Trump
Depuis le retour de Donald Trump, le nombre de demandeurs d’asile à la frontière de Lacolle a triplé, a-t-on appris cette semaine.
En janvier, 560 demandes ont été enregistrées, en février, 755, et en mars, ce chiffre a grimpé à 1356. Au 6 avril, il y avait déjà 557 demandes et, si cette tendance se poursuit, cela atteindrait 2785 pour avril seulement.
La croissance est phénoménale, une situation qui n’est pas sans rappeler les débuts au chemin Roxham. Et c’est sans compter ceux qui entrent par les aéroports.
Carney
En cette période électorale, le sujet de l’immigration n’a pas été abordé par celui qui est en tête des sondages, Mark Carney.
Tandis que son conseiller Mark Wiseman défend l’idée d’une augmentation massive de l’immigration pour atteindre un million de nouveaux Canadiens, Carney doit prendre une position claire sur les seuils migratoires en plus d’expliquer comment il va rencontrer la promesse libérale de répartir avec les autres provinces les demandeurs d’asile déjà au Québec.
Son principal opposant, Pierre Poilievre, a promis de réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires.
Dans ce contexte, les Canadiens, et particulièrement les Québécois, attendent de Mark Carney une position claire et précise.
Fermera-t-il ce nouveau chemin Roxham? La gestion de l’immigration n’est pas seulement une question de chiffres, mais de vision pour l’avenir du Canada. Carney doit répondre à cette demande de transparence.