Le Parti Québécois expulse un membre de sa commission politique pour manque de loyauté
Le Parti Québécois (PQ) a expulsé un de ses membres de sa commission politique vendredi, l’accusant d’avoir manqué de loyauté.
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C’est ce que confirme la présidente de la commission politique du PQ, Camille Pellerin-Forget, dans une publication Facebook.
«Le Conseil exécutif national (CEN) a constaté des manquements substantiels au devoir de loyauté et un bris de confidentialité qui incombe aux membres élus des instances du Parti Québécois», a-t-elle affirmé.
Vincent Boulay a donc été expulsé de cette commission, mais pourrait tout de même demeurer un membre de la formation. Il ne sera plus admissible à un poste électif au sein du parti pour une période de deux ans.
«Gros manque de respect à l’égard d’un militant», s’est exclamé le principal intéressé dans les réseaux sociaux.
Le militant avait été menacé d’expulsion plus tôt cette semaine à la suite de la publication d’une lettre ouverte dans Le Journal, le 24 octobre dernier.
Dans sa lettre, M. Boulay mettait au jour des révélations troublantes concernant la situation à l’école Bedford et critiquait des propos tenus par le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon.
Défendre ses «convictions»
Vincent Boulay ne croit pas qu’il est allé trop loin.
«La solidarité ne veut pas dire répéter l’entièreté de ce qu’on nous demande de dire, a-t-il expliqué en entrevue à l’émission Le Bilan, vendredi soir. Au moment où ma lettre est publiée, il n’y a aucune position de la commission politique où je siège.»
L’avocat a aussi été accusé d’avoir causé une violation de confidentialité en racontant les tensions autour de son texte à des chroniqueurs.
«À partir du moment où quelqu’un de l’exécutif national envoie à la presse la lettre qui m’accuse, moi, je considère que c’est maintenant de l’espace public, a-t-il répliqué. Donc, je suis tout à fait légitimé d’aller défendre ma réputation à ce sujet-là.»
M. Boulay ne regrette pas sa sortie publique puisqu’il souhaitait défendre ses «convictions».
«On a droit à un débat, c’est à la base du parti», a-t-il ajouté.
Le militant péquiste a expliqué que le PQ est comme une «institution démocratique à l’interne».
«Moi j’ai obtenu un mandat de la part des militants du Parti Québécois pour siéger sur (sic) la commission politique, au même titre que le chef du Parti Québécois a été élu par les membres. Donc là, il n’y a pas de relation d’autorité entre la commission politique et le chef», a-t-il mentionné.
Vincent Boulay a confirmé qu’il compte rester membre au PQ.
Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.