Lane Hutson et son autocorrecteur
NEW YORK | Ce qui frappe chez Lane Hutson, c’est l’intelligence de son jeu et elle n’a rien d’artificiel même s’il semble doté d’un autocorrecteur plus performant que celui de la plupart des téléphones intelligents.
C’est d’ailleurs l’un des aspects du jeu de Hutson que Martin St-Louis apprécie le plus parce qu’il n’a pas à répéter la même chose. Et tout parent sait que répéter constamment devient vite irritant.
«Afin de pouvoir s’autocorriger, il faut pouvoir s’autoévaluer. Je crois qu’il le fait très bien. C’est bien de voir un jeune joueur être capable de le faire, c’est rare qu’on ait besoin de lui dire quoi que ce soit plus d’une fois.»
St-Louis soutient que Hutson «joue gros» malgré son petit gabarit. Il estime aussi qu’il est très dérangeant pour l’adversaire.
«Je trouve qu’il casse beaucoup de jeux. Son hockey est fatigant, son anticipation est fatigante. Ce qui m’impressionne, c’est son niveau de combativité défensivement.»
L’entraîneur-chef cite les matchs de cette semaine comme exemples des ajustements que peut faire Hutson. Mardi, contre l’Utah, il a terminé à -1, et mercredi à Columbus, il affichait +3. La recrue a ajusté le tir dans sa façon d’appuyer l’attaque.
«Il veut faire partie de la contre-attaque et pour ce faire, il faut l’amorcer au haut des cercles, et si tu n’en fais pas partie et que tu veux rejoindre la montée, tu donnes l’avantage numérique à l’autre équipe si ça ne se passe pas bien. Il faut mieux calculer les décisions et je le veux dans la contre-attaque parce qu’il est dangereux, mais il ne faut pas forcer les choses.»
Responsabilités accrues
Pendant que Mike Matheson soigne une blessure au bas du corps, Lane Hutson continue de prendre du galon.
Le petit défenseur américain a obtenu plus de temps de jeu en avantage numérique, jouant notamment sur les deux unités lors de la rencontre de mardi.
«Il joue un gros rôle, il a de grosses minutes à jouer et je trouve qu’il gère ses matchs de mieux en mieux», a souligné Martin St-Louis.
«Les deux unités sont bonnes, mais elles sont différentes, a précisé Hutson. Elles ont des points d’attaque différents, alors c’est bien d’avoir une autre vision des choses.»
Satisfait
Hutson a disputé ses troisième et quatrième rencontres les plus chargées cette semaine avec 26 min 28 s de jeu mardi, et 25 min 29 s mercredi. Il ne s’en plaint pas, mais il espère revoir Matheson retrouver son poste rapidement.
«C’est une grosse perte pour nous, alors j’essaie de garder les choses simples et de rendre les choses faciles pour les attaquants.»
Le flair offensif de Hutson ne fait pas de doute et il est capable de bien jouer défensivement, mais il en attend plus de lui-même.
«Je crois que je suis sur le bon chemin, mais il y a beaucoup de travail à faire. Il y a tellement de choses que je veux faire et je veux être tellement meilleur dans deux semaines, et dans deux mois. Je veux continuer de progresser.»
Comme le Centre Bell
Hutson, qui a grandi dans le Michigan, attendait ce match au Madison Square Garden avec impatience.
«C’est un édifice historique. Au Canada, c’est le Centre Bell, et pour les Américains, c’est le MSG. Je crois que tous les jeunes joueurs de hockey rêvent d’y jouer, c’est l’une des plus grosses scènes de la LNH.»