La triple faillite intellectuelle de Justin Trudeau

La bombe lancée par Chrystia Freeland a probablement planté le dernier clou dans le cercueil du gouvernement Trudeau. En quittant ses fonctions, elle a rappelé une chose simple: Justin Trudeau est une catastrophe politique.

Il se peut que Justin Trudeau parvienne à se maintenir en poste encore quelques semaines, mais comme on dit, son chien est mort.

Plus personne ne prend au sérieux cet héritier qui n’a dû sa carrière qu’à son nom de famille.

Pourra-t-il même se rendre aux prochaines élections?

Qui veut comprendre la faillite politique de Justin Trudeau doit comprendre qu’elle repose sur une faillite intellectuelle.

Effondrement

Elle a trois dimensions.

Justin Trudeau est d’abord un immigrationniste et multiculturaliste fanatique dans une époque où l’immigrationnisme et le multiculturalisme partout s’effondrent.

Il a voulu croire que le Canada pouvait ouvrir ses frontières sans tenir compte un seul instant des capacités d’intégration du pays d’accueil. Les Canadiens aujourd’hui en souffrent. Leurs institutions sont écrasées par le poids des vagues démographiques qui déferlent.

Et le multiculturalisme d’État radicalise la situation en poussant chacun à s’enfermer dans son coin, en plus de favoriser le contrôle des diasporas manipulées par leur pays d’origine, et de donner un avantage structurel aux islamistes qui ne cachent plus leur offensive.

Justin Trudeau est aussi un centralisateur enragé.

Pour lui, le gouvernement fédéral est appelé à s’imposer dans tous les champs de compétence provinciale – quant aux provinces, il les voit comme des unités administratives résiduelles, sans véritable substance politique.

Il a ainsi multiplié les programmes qui n’étaient pas du ressort d’Ottawa, et qu’il n’avait d’ailleurs pas les moyens de financer un seul instant. Ottawa s’est ainsi endetté pour financer la centralisation accélérée du pays.

Enfin, Justin Trudeau est un socialiste.

Certes, il n’utilise pas ce mot, qui décrit pourtant bien sa structure de pensée. Justin Trudeau passera à l’histoire pour l’homme ayant complètement perdu le contrôle de la dette.

Les finances publiques, avec lui, explosent. Les Québécois payeront longtemps le prix de ses dépenses pharaoniques, et on se demande comment feront les fédéralistes pour nous expliquer, demain, que le Canada est le gardien de notre sécurité financière.

Un dernier mot, qui n’est pas sans lien avec les précédentes considérations, sur la récente boutade de Donald Trump voulant que le Canada devienne le 51^e État américain.

Car Trump, même en riant, ramenait à la lumière une vérité mal cachée: le Canada n’est pas un vrai pays. C’est une banlieue américaine au nord de la frontière.

Trump

C’est pour remplir son vide identitaire qu’il s’est jeté dans un multiculturalisme complètement fou.

C’est pour s’imposer à la population autrement qu’à la manière d’une nuisance technocratique qu’Ottawa multiplie les programmes cherchant à toucher la vie ordinaire des Canadiens.

C’est parce qu’il n’a pas d’identité culturelle véritable qu’il se vautre dans le fantasme d’être le meilleur pays au monde.

Les Québécois, bientôt, en arriveront à la seule conclusion logique.