La mannequin internationale Dayle Haddon, décédée tragiquement aux États-Unis, était une Québécoise et ex-Miss Montréal qu’a côtoyée Danielle Ouimet

La mannequin de réputation internationale qui a péri tragiquement vendredi après une présumée intoxication au monoxyde de carbone, aux États-Unis, était en fait une Montréalaise, qui avait même déjà gagné le titre de Miss Montréal, dans les années 1960.
«Ce n’est pas vrai! Oh mon dieu!», réagit au bout du fil l’actrice et animatrice québécoise Danielle Ouimet, lorsque Le Journal lui apprend le décès de Dayle Haddon.
Mesdames Haddon et Ouimet se sont connues vers la fin des années 60, lorsqu’elles participent à des concours de beauté. En 1966, plusieurs journaux parlent des candidatures des deux femmes à Miss Canada parmi les quatre Québécoises en lice pour cette compétition.
Capture d’écran d’un article parlant de Dayle Haddon et Danielle Ouimet pour leur candidature à Miss Canada dans l’hebdomadaire Le Petit Journal le 6 novembre 1966.
CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE WEB DE LA BANQ
À l’époque, Dayle Haddon vient d’être couronnée Miss Montréal, après avoir commencé sa carrière comme danseuse au sein des Grands Ballets canadiens. Ce fut le début d’une longue carrière de mannequin et d’actrice de renommée internationale.
Sa vie a néanmoins connu une fin tragique, vendredi, lorsqu’elle a été retrouvée morte dans une maison de campagne en Pennsylvanie, après une possible fuite de monoxyde de carbone, ont rapporté des médias américains.
Dayle Haddon, accompagnée de sa fille Ryan Haddon et de son copain de l’époque Christian Slater à la première du film «The Green Mile» à New York en 1999.
Ron Galella Collection via Getty Images
«Une femme exceptionnelle»
Danielle Ouimet se souvient de Dayle Haddon comme «d’une femme exceptionnelle».
«Cette nouvelle me touche énormément. C’était une femme très douce, brillante, qui aimait beaucoup écouter, ce qui est rare aujourd’hui, dit-elle. Chaque fois que j’entendais parler d’elle, j’étais ravie de l’avoir rencontrée.»
L’actrice et animatrice québécoise Danielle Ouimet.
MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
Mme Ouimet n’est guère surprise du succès qu’a connu son ancienne collègue, étant donnée la force de caractère qu’elle démontrait à l’époque.
« Elle était très sérieuse pour son âge, confie Danielle Ouimet. Elle n’avait pas peur de travailler et de donner toute son énergie pour réussir. Elle parlait les deux langues, ce qui était très difficile à l’époque.»
Charlotte Gainsbourg, Dayle Haddon et Christophe Lambert lors d’une première le 18 décembre 1984 à Paris, en France.
Gamma-Rapho via Getty Images
En 1966, Dayle Haddon peaufine toutefois toujours son français, selon l’hebdomadaire Le Petit Journal, aujourd’hui disparu. «C’est difficile, mais j’y arriverai!», résumait-elle.
«J’hésite entre la profession de mannequin et celle de danseuse. […] je pense que si j’en ai la possibilité, je vais me diriger vers le cinéma», confiait-elle alors à la publication dans une page qui parlait de sa participation à Miss Canada.
«Grande Canadienne»
Le premier ministre Justin Trudeau a réagi au décès de Dayle Haddon samedi soir en la qualifiant de «grande Canadienne».
«Elle a révolutionné son industrie et a utilisé sa voix, son temps et son énergie pour inspirer d’autres femmes. Mes condoléances à sa fille, Ryan, et à tous ceux et celles qui l’aimaient. Elle manquera à tous», a-t-il commenté sur X.
La publication comprenait aussi une photo montrant M. Trudeau et Mme Haddon lors d’une rencontre qu’ils ont eue en 2017 pour la fondation Women One, crée par Mme Haddon.
Celle-ci vise depuis 2008 à améliorer l’accès l’éducation aux femmes partout dans le monde.