«Je regrette sincèrement d’avoir fraudé des gens»: Megan Lalonde se confie à la caméra

Celle qui s’est longtemps fait passer pour une fausse avocate sur les réseaux sociaux, Megan Lalonde, s’est confiée pour la première fois à visage découvert à TVA Nouvelles concernant ses multiples démêlés judiciaires.
• À lire aussi: Procès de Megan Lalonde: la fausse avocate coupable d’avoir exercé la profession illégalement
• À lire aussi: La fausse avocate Megan Lalonde veut changer d’avocat
• À lire aussi: La fausse avocate Megan Lalonde libérée sous plusieurs conditions
Lors d’une entrevue accordée au journaliste Yves Poirier, elle dit s’en vouloir d’avoir fraudé de nombreuses personnes.
Megan Lalonde a plaidé coupable au cours des derniers mois à plusieurs chefs d’accusation de fraude dans différentes régions du Québec.
Elle aurait notamment publié des articles sur la plateforme Marketplace en demandant aux utilisateurs de lui envoyer immédiatement l’argent requis pour effectuer l’achat.
Une fois le dépôt reçu, elle n’aurait plus donné signe de vie aux personnes piégées.
Ces accusations, en plus de certains non-respects de conditions, l’ont amenée à passer quelques nuits derrière les barreaux l’été dernier avant d’être libérée sous plusieurs conditions.
«Je regrette sincèrement d’avoir fraudé des gens, ce qui n’a pas de lien avec l’histoire de la fausse avocate, affirme-t-elle. Les fraudes que j’ai commises, je les regrette du plus profond de mon cœur. Il n’y a pas d’excuse valable, selon moi, d’avoir commis ces actes-là, et c’est pour ça que j’en assume les conséquences.»
«Par contre, si on me demande l’arrogance que j’ai eue envers certaines personnes ou envers certaines institutions, je ne le regrette pas, mentionne-t-elle. Je mentirais en disant que je le regrette. Notre système de justice est fait d’une façon qui ne fait ni queue ni tête sur plein de choses.»
«Fausse avocate»
Mme Lalonde a décidé l’été dernier de cesser de se faire passer pour la «vraie fausse avocate» des réseaux sociaux et a ainsi révélé son vrai nom.
«J’ai déjà fait cette partie-là où j’avais le gros moment, qui était très émotif, de tuer un peu mon personnage, soutient-elle. Ça s’est fait autour du 22 juillet, l’été dernier où, lors d’une soirée sur TikTok, j’ai décidé que j’avais envie d’être plus authentique avec les gens et de dire aussi qui j’étais vraiment.»
«J’ai fait des choses qui n’étaient pas nécessairement correctes, continue-t-elle. J’ai fait énormément d’erreurs dans le passé, mais j’aimais mieux être détestée pour qui j’étais réellement que pour mon personnage.»
Mme Lalonde indique qu’elle n’a pas choisi par hasard de se faire passer pour une avocate, mais demeure avare de commentaires concernant les raisons qui l’ont poussée à le faire.
«On est en processus pour une série documentaire, mais [je peux dire] que ce n’était pas un métier au hasard, affirme-t-elle. Ça a un lien direct avec ce que j’ai vécu dans ma vie. L’histoire est beaucoup plus profonde.»
Déclarée coupable lundi d’avoir exercé la profession illégalement, elle brillait par son absence à l’audience. Elle assure qu’elle a tout tenté pour se connecter à distance à son procès et indique qu’elle fera appel de la décision.
«J’ai essayé toute la journée de me connecter par Teams à mon procès étant donné que je n’ai pas été signifiée, dit-elle. Quand on a un procès généralement, on reçoit une lettre par la poste, un peu comme quand j’avais reçu mon constat d’infraction l’année passée. Moi, ils ne m’ont rien envoyé.»
«Nous, à ce moment-là, quand c’est par défaut, aujourd’hui, on fait une rétractation du jugement et on conteste la décision qui a été prise, étant donné que je n’étais pas là», ajoute-t-elle.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.