Israël accuse le Hezbollah de ne pas respecter les termes de l’accord de trêve

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé le Hezbollah libanais de ne pas respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu et averti que son pays pourrait être «forcé d’agir».
M. Katz a affirmé que les combattants du Hezbollah ne s’étaient toujours pas retirés du nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.
«Si cette condition n’est pas remplie, il n’y aura pas d’accord et Israël sera forcé d’agir unilatéralement pour assurer le retour en toute sécurité des habitants du nord [d’Israël] dans leurs foyers», a-t-il ajouté.
L’accord de trêve est entré en vigueur le 27 novembre, deux mois après une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, sorti considérablement affaibli du conflit, sa direction largement décimée.
En vertu du texte de cet accord, l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent se déployer dans le sud du Liban et l’armée israélienne s’en retirer avant 60 jours (à partir du 27 novembre). Il prévoit aussi le retrait du Hezbollah jusqu’à environ 30 km de la frontière israélienne.
Depuis le début du cessez-le-feu, les deux camps s’accusent mutuellement de violations répétées.
En septembre dernier, Israël avait intensifié sa campagne de bombardements contre les fiefs du Hezbollah au Liban et envoyé des troupes dans le sud du pays, après environ un an d’échanges de tirs transfrontaliers amorcés par le Hezbollah en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, jour de son attaque sanglante sur le sol israélien.
L’objectif de la campagne militaire israélienne était d’arrêter les tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d’Israël et d’éloigner les combattants du mouvement islamiste de sa frontière nord, afin de permettre le retour des déplacés israéliens chez eux.
«La première condition pour l’application de l’accord est le retrait complet de l’organisation terroriste Hezbollah [jusqu’au nord] du fleuve Litani, la destruction de toutes les armes et le démantèlement des infrastructures terroristes dans la région par l’armée libanaise, ce qui n’est pas encore arrivé», a dit M. Katz.
Plus d’un mois après l’entrée en vigueur de l’accord, l’armée israélienne ne s’est retirée que d’un seul secteur du sud du Liban, Khiam, où l’armée libanaise s’est déployée.
La Force de paix de l’ONU au Liban (FINUL) et l’armée libanaise ont accusé Israël de plusieurs violations de l’accord de cessez-le-feu.