Il se surprend à rêver d’une 25e coupe Stanley pour le CH avant sa retraite

La fièvre entourant le Canadien de Montréal et une possible participation aux séries est si forte ces jours-ci que l’annonceur Michel Lacroix se surprend lui-même en rêvant d’une 25e coupe Stanley avant d’accrocher son micro.
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Peut-être pas cette année, mais dans un futur rapproché.
«C’est sûr que ce serait extraordinaire que ça arrive, s’enthousiasme M. Lacroix. Tout le monde a les yeux rivés sur la 25e et nous ne sommes peut-être pas aussi loin qu’on peut le penser.»
Après un premier séjour avec l’équipe pendant la glorieuse époque où Scotty Bowman était encore l’entraîneur-chef, M. Lacroix a repris du service à titre de voix officielle du Canadien tout de suite après la conquête de 1993.
Michel Lacroix, à son poste, durant un match du Canadien présenté au Centre Bell.
Photo Vitor Munhoz / Club de Hockey Canadien Inc.
À 72 ans, il savoure pleinement la frénésie entourant le club montréalais et cet avenir qui s’annonce prometteur avec les Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Lane Hutson, entre autres.
«On vit une espèce de fièvre de printemps extraordinaire, décrit-il. Quand le Canadien se retrouve à la porte des séries, comme c’est le cas présentement, il y a une effervescence et ça se reflète même dans le quotidien des gens. On voit dernièrement que les partisans sont souriants au Centre Bell.»
Lane Hutson: nouvelle coqueluche
Avant la plus récente victoire à domicile, jeudi contre les Bruins de Boston, M. Lacroix dit avoir vécu des émotions fortes, plus tôt cette semaine. Suzuki a alors marqué le but égalisateur avec neuf secondes à écouler en troisième période, avant de jouer les héros en prolongation dans un important gain de 3 à 2 face aux Panthers de la Floride.
«Lors du petit miracle vécu mardi, c’était la frénésie totale, dit-il. Certains partisans avaient quitté leur banc quand Suzuki a marqué en fin de troisième et on voyait les gens revenir pour la prolongation. C’était la folie!»
Le vent d’enthousiasme autour de l’équipe influence naturellement son travail.
«C’est sûr qu’on en rajoute un peu pour Suzuki, Caufield, Hutson et Montembeault quand ils font partie de la présentation pour la formation de départ, souligne M. Lacroix. Lane Hutson, c’est la nouvelle coqueluche, si bien que je dois étirer autant son prénom et son nom de famille quand je le présente.»
Lane Hutson, présenté à la foule, le 9 octobre 2024, lors du match d’ouverture du Canadien.
Photo d’archives, Ben Pelosse
«Dans la foule, je sens que tout le monde grimpe d’une coche ces jours-ci dès les premières notes de musique ou mes premières paroles», savoure-t-il.
Des partisans affamés
Ayant été nommé la première étoile du match après la victoire de 4 à 1 contre les Bruins jeudi, le vétéran Brendan Gallagher a naturellement salué l’apport des spectateurs.
«Cette foule est incroyable, match après match, nous nous nourrissons d’elle», a-t-il formulé, avant de lancer, en français, un «merci beaucoup».
Parmi ses plus récents souvenirs des séries à Montréal, Lacroix évoque le parcours du Canadien, en 2021, quand le nombre de spectateurs était limité à quelques milliers, dont 3500 durant la demi-finale contre les Golden Knights de Vegas.
«Imaginez si on avait vécu le 24 juin, cette année-là, avec des gradins remplis au Centre Bell», vient lancer M. Lacroix.
Ce jour-là, rappelons-le, l’attaquant Artturi Lehkonen avait marqué en prolongation, lors du sixième match de la série, pour propulser le Tricolore en finale face au Lightning de Tampa Bay.
L’année précédente, soit en 2020, c’est dans la bulle, à Toronto, que le Canadien avait perdu, au premier tour, contre les Flyers de Philadelphie. Ce sont d’ailleurs les Flyers qui seront en ville samedi soir, au Centre Bell. Même s’il fait ce travail depuis des décennies, M. Lacroix a déjà hâte de présenter Suzuki, Hutson et les autres joueurs à la foule. D’une certaine manière, il compte jouer son rôle pour aider l’équipe à atteindre les éliminatoires.
«Une fois en séries, tout devient possible», conclut M. Lacroix.