Haroun Bouazzi «représente le radicalisme moderne», affirme une Québécoise d’origine marocaine
La Québécoise d’origine marocaine Fatima Aboubakr estime qu’il faut se méfier du député solidaire Haroun Bouazzi, à la lueur des propos qu’il a tenus sur le racisme à l’Assemblée nationale.
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En entrevue sur les ondes de QUB radio, au 99,5 Montréal FM, la directrice de garderie d’origine maghrébine a vivement dénoncé le discours du politicien.
«C’est monstrueux, ce qu’il dit, parce qu’il profite d’une tribune», a-t-elle affirmé.
«Il représente pour moi le radicalisme moderne qui est en train de s’infiltrer dans la société québécoise et qui est en train de s’infiltrer dans les gouvernements. Peut-être qu’un jour, il ne va pas seulement être un député, mais dans une position où il pourra prendre des décisions. Et là, je vous assure que le futur ne va pas être bon pour le Québec. C’est ce genre de personnes qui font peur», a ajouté Mme Aboubakr.
Selon cette dernière, M. Bouazzi incarne le nouveau type d’islamisme qui a pris naissance dans plusieurs pays musulmans.
«On n’est plus avec le barbu, mal présentable, avec la djellaba jusqu’aux genoux. Ça, ça ne fait pas peur parce que tu le vois. Maintenant, ils sont des gens bien entretenus, bien présentables, qui vont au gym. Ce sont eux qui séduisent le plus», clame Fatima Aboubakr.
Celle-ci estime que le député de Québec solidaire fait partie de ceux qui sont prêts à tout pour favoriser les valeurs islamistes, notamment en manipulant.
«Par exemple, ses propos d’hier, quand il parle d’Autochtones et de Noirs, c’est juste pour attirer un peu de sympathie. Lui, ça ne l’intéresse pas, ni les Autochtones, ni les Noirs. Ce qui l’intéresse, ce sont les islamistes, pas même les musulmans», soutient la Québécoise d’origine marocaine.
La présidente du Rassemblement pour la laïcité, Nadia El-Mabrouk, affirme que l’une des stratégies employées par Haroun Bouazzi est de faire un amalgame entre la religion et l’origine ethnique des individus.
«Amalgamer la race avec la religion, en fait, c’est enlever la liberté religieuse. C’est dire, on est nés comme ça, on ne peut pas changer. Et donc, c’est complètement contre la laïcité», clame-t-elle.
En comparant l’histoire de l’école Bedford et celle des jeunes de la DPJ abusés par des éducatrices à Rivière-des-Prairies, M. Bouazzi n’a pas commis une maladresse; il savait pertinemment ce qu’il faisait, estime Fatima Aboubakr.
«C’est ce qui se passait dans les réseaux arabes ou musulmans. On disait: “Pourquoi on ne parle pas des éducatrices, de leur religion, alors que ce sont deux sujets complètement différents.” Mais lui, il voulait faire plaisir à cette communauté qui l’écoute», soutient la directrice de garderie.
«Il n’a pas fait d’amalgame. Il l’a fait sciemment, selon moi. Il sait qu’il vise à manipuler une opinion. Et il a vraiment réussi à le faire. Ce n’est pas maladroit, c’est vraiment adroit. Il les a bien choisis et c’était droit pour manipuler une opinion», ajoute-t-elle.
«Chaque fois qu’il prend la parole, c’est pour démolir la laïcité, c’est pour la diaboliser», mentionne pour sa part Nadia El-Mabrouk.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.