Faillite de Lion Électrique: «On ferait une erreur historique»

Ne pas investir dans le projet Lion Électrique qui est actuellement à la recherche de soutien financier afin d’effacer sa dette serait une «erreur historique», selon un expert.
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«On ferait une erreur historique si on laiss[ait] Lion tomber», a souligné Daniel Breton, PDG de Mobilité Électrique Canada, à l’émission Québec matin dimanche.
Photo TVA NOUVELLES
Pour le spécialiste, les potentiels investisseurs doivent être patients avec le fleuron québécois.
«On a besoin d’un peu de temps avant que ça décolle, a-t-il expliqué. C’est une entreprise qui a de grandes chances de s’envoler quand les conditions vont être plus favorables.»
M. Breton a prévenu que les compagnies à l’extérieur du Québec pourraient s’emparer du marché si Lion n’existe plus.
«Si on ne soutient pas l’entreprise Lion, les autobus scolaires électriques vont venir d’ailleurs», a soutenu le PDG sur les ondes de LCN.
La compagnie, qui connaît d’importantes difficultés financières depuis plusieurs mois, a obtenu un sursis, repoussant la date d’échéance de certains emprunts de 14 jours.
Cependant, la date limite pour trouver des investisseurs est lundi.
La dette à long terme de la compagnie québécoise est de 293 M$ US, et la faillite pourrait être envisagée si des investissements ne sont pas trouvés.
Lion Électrique a vendu le 5 décembre dernier son centre d’innovation de Mirabel à Aéroports de Montréal pour la somme de 50 M$.
Le président, Nicolas Brunet, a également remis sa démission le 1er décembre dernier, le jour même où le fabricant de véhicules électriques a remercié 400 employés.
Mises à pied chez Lion Électrique
Février: 100 emplois
Avril: 120 emplois
Juillet: 300 emplois
Décembre: 400 emplois
Source: Association internationale des machinistes