Exclu de la Confrontation des 4 nations: Suzuki l’avale un peu de travers

Nick Suzuki ne sombrera pas dans une profonde dépression parce que sa candidature n’a pas été retenue par les dirigeants de l’équipe canadienne. Toutefois, on pouvait sentir, lors des quelques minutes passées devant les médias, jeudi matin, une certaine irritation.
«C’est une décision un peu difficile [à accepter]. Surtout que la compétition aura lieu à Montréal», a déclaré le capitaine du Canadien. «Mais ce n’est pas une formation facile à percer. J’imagine qu’il y a pas mal de gars déçus en ce moment.»
Photo Martin Chevalier
Le bassin de talent est inépuisable au Canada. Pour se démarquer du lot, il faut parfois accepter de représenter le pays au Championnat mondial, une compétition qui n’est pas toujours populaire auprès des joueurs canadiens à cause de la date de sa tenue en mai.
En apprenant que son meilleur pointeur n’avait pas été retenu, Kent Hughes lui a demandé s’il croyait s’être lui-même tiré dans le pied en refusant l’invitation du printemps dernier.
«J’avais beaucoup de choses qui s’en venaient durant l’été [son mariage, entre autres] et je voulais m’assurer d’être prêt pour la saison», a-t-il expliqué.
«Mais, je joue contre les meilleurs joueurs au monde tous les soirs, alors je pense que j’ai l’occasion de montrer ce que je peux faire», a-t-il poursuivi.
«Il faut tourner la page»
Suzuki s’est également dit surpris d’apprendre que Cole Caufield avait été ignoré du côté des États-Unis.
«Je pensais que Cole aurait une très bonne chance de faire l’équipe. Surtout avec le début de saison qu’il connaît», a mentionné le numéro 14. «On est un peu dans le même bateau. On va se servir de ça comme catalyseur.»
Voilà la bonne attitude à adopter. D’ailleurs, Martin St-Louis, qui a déjà vécu l’affront d’être ignoré lors de compétitions internationales, n’en espérait pas moins des deux moteurs de son attaque.
«Est-ce que ce sont des joueurs qui peuvent jouer à ce niveau? Assurément», a déclaré l’entraîneur-chef, dont la candidature n’avait pas été retenue lors des Jeux olympiques de 2010. «La vie n’est pas toujours juste. Mais il faut continuer. Je m’attends à ce que nos joueurs fassent ça.»
«On est tous compétitifs, tu ne peux pas empêcher ce sentiment-là [la déception]», a-t-il poursuivi. «Il faut tourner la page et continuer de te prouver et démontrer que tu as une place là.»
C’est ce qu’avait fait le Lavallois. Quatre ans plus tard à Sotchi, St-Louis avait été invité comme 13e attaquant lorsque Steven Stamkos, blessé quelques jours avant le début du tournoi olympique, avait dû déclarer forfait.