Entrevue exclusive à TVA Nouvelles: Mark Carney à Montréal pour se faire connaître

OTTAWA | Le candidat à la direction du Parti libéral du Canada Mark Carney est de passage à Montréal pour rencontrer des électeurs québécois, lui dont la notoriété publique est encore à faire. 

Dans une entrevue exclusive avec TVA Nouvelles dans une librairie de Verdun, M. Carney a dit vouloir profiter de son passage dans la métropole afin de «rencontrer des jeunes Montréalais» et se «faire connaître» du public.

Pour l’occasion, M. Carney était accompagné de son «chum» de «hockey», l’ex-ministre David Lametti, qu’il a rencontré il y a une trentaine d’années.

Justin Trudeau avait causé la surprise en écartant M. Lametti de son portefeuille de la Justice, en juillet 2023, lors d’un remaniement majeur. Celui-ci avait par la suite décidé de quitter la vie politique.

Économie

M. Carney, un économiste mondialement reconnu, veut faire de l’économie et la gestion de la relation canado-américaine le cœur de sa campagne.

Le Canada et le Québec font face à de multiples «crises», selon lui, comme celles du «pouvoir d’achat», du «logement» et des «salaires chez les jeunes.»

«Alors, il faut mettre l’accent sur l’économie», a-t-il insisté.

Pour faire face aux menaces de tarifs de Donald Trump, M. Carney se dit d’accord avec le premier ministre François Legault, qui suggère une politique «Buy Canada», pour se prémunir contre le «Buy America» de l’administration américaine.

«C’est important d’utiliser le pouvoir du gouvernement afin d’appuyer nos sociétés et nos ouvriers à ce moment-ci», a-t-il souligné.

Le français

Questionné à savoir si son niveau de français était suffisant pour prétendre au poste de premier ministre du Canada, M. Carney a affirmé qu’il «peut» se «débrouiller».

«C’est à vous de décider!», a-t-il lancé à la blague au journaliste.

M. Carney a ajouté qu’il compte sur une solide équipe de ministres du Québec qui l’appuie, dont Mélanie Joly, Steven MacKinnon, Steven Guilbault et François-Philippe Champagne.

«Je sais que le français est en déclin, a-t-il affirmé. Il faut le protéger, il faut le renforcer et il faut le promouvoir. Ma campagne, mon gouvernement, va le faire.»

Avec les informations d’Étienne Malouin et la collaboration d’Olivier Ferron-Boissé