Entrevue avec Alex A. au SILQ: «Je n’avais pas de plan B, soit je fais de la BD, soit je meurs»
Dès son plus jeune âge, Alex A. savait qu’il gagnerait sa vie à raconter des histoires en créant et en dessinant des personnages de bande dessinée.
• À lire aussi: Salon international du livre de Québec: le phénomène Alex A., créateur de la bande dessinée «L’Agent Jean», attire. les jeunes lecteurs
«Je n’ai jamais douté que ça allait se passer», dit le bédéiste québécois le plus populaire auprès des jeunes, que Le Journal a rencontré vendredi au Salon international du livre de Québec.
«Ça sonne prétentieux, mais quand j’ai fait de la BD pour la première fois à 9 ans, je savais que je ferais ça dans la vie. J’allais trouver une façon pour que ça marche parce que je ne voulais rien faire d’autre. Je n’avais pas de plan B, c’était: soit je fais de la BD, soit je meurs.»
Il ne pouvait cependant imaginer à quel point ses livres seraient populaires. Il avoue d’ailleurs que L’Agent Jean, sa première série, ne représentait pour lui qu’une première étape vers quelque chose de plus abouti. «Une pratique», précise-t-il.
«C’est un personnage que j’ai créé quand j’étais enfant. Je suis allé avec quelque chose de pas trop compliqué, pas trop ambitieux. C’est simple, c’est de la parodie d’agent secret, c’est de l’humour, du cartoon. Je voulais faire mes classes. Je croyais que ce ne serait pas si bon que ça et que les gens allaient embarquer avec ma deuxième ou troisième série, quand je deviendrais meilleur.»
À la télé et… au cinéma?
Non seulement son agent secret Jean est plutôt devenu le personnage de bande dessinée préféré de plein de petits Québécois, mais sa série a même inspiré une adaptation télé, créée par le studio de Québec Happy Camper Média, et diffusée par Radio-Canada depuis 2020.
Pour Alex A., c’est un autre rêve qui s’est réalisé. Cerise sur le sundae, des acteurs de renom comme Pier-Luc Funk (Jean), Sarah-Jeanne Labrosse, France Castel, Anne Dorval et Évelyne Brochu ont accepté de prêter leur voix aux personnages de la série.
«Le producteur a bien travaillé. Ils me sortaient des noms et je disais: s’ils veulent, oui, ce serait fantastique. Ils ont presque tous dit oui», se réjouit-il.
Alex A. ne peut pas en dire trop pour le moment, mais après la série télé, l’agent Jean pourrait faire du cinéma. «On travaille sur quelque chose, un format animé qui serait plus long que ce que nous avons déjà fait.»
