EN IMAGES | Démantèlement du campement Notre-Dame

Il a fallu un important déploiement policier, de la machinerie lourde, des agents d’intervention de la Ville de Montréal pour convaincre une dizaine d’itinérants du campement Notre-Dame de planter leur tente ailleurs.

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«Un chien est mieux traité. On le met dans un chenil, on lui trouve une maison. Nous autres, on détruit nos maisons parce qu’on a trop de choses. Vous, vous avez tout. Nous, on n’a rien», rageait Devint après avoir quitté son campement de l’avenue Bourbonnière.

«C’est la quatrième fois que je change de coin de rue depuis le début de l’été», a expliqué celui dont l’abri et les effets personnels ont été emportés par une pelle mécanique.

Les policiers étaient sur place avec l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS) de la Ville pour le convaincre de quitter les lieux, pendant que les équipes du ministère des Transports s’occupaient du nettoyage.

Plus tôt, les équipes du ministère et de la Ville de Montréal s’affairaient à démanteler une autre portion du campement au parc Morgan. Les trois occupants se sont déplacés de l’autre côté de la clôture.

«J’étais le premier à déménager, les deux autres voulaient rester. On n’a pas de place où aller. Il manque de places dans les refuges», expliquait Pascal Lefebvre, 55 ans, qui était en train de s’installer sur un terrain à quelques mètres du démantèlement.

En vertu d’une « compréhension mutuelle et réciproque » entre la Clinique de justice itinérante (CJI) et le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), les évictions devaient se limiter à trois secteurs spécifiques, au parc Morgan, entre les rues Joliette et Aylwin, ainsi qu’un terrain à l’ouest de l’avenue Bourbonnière.

Or, vers midi les policiers ont érigé un périmètre de sécurité à l’ouest de l’avenue, un secteur où les campements devaient en principe être tolérés et où Devint comptait se reconstruire.

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Une coalition d’organismes communautaires et de citoyens a vivement dénoncé l’opération. «ÉMMIS, c’est un service de taxi pour déplacer les pauvres des endroits où on ne veut pas les voir traîner», a dénoncé l’un des porte-parole du Refus Local, Léandre Plouffe.

Le groupe dénonce que l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ait mis de la pression sur le ministère des Transports pour procéder à ce démantèlement.

«On expulse les gens de dehors, des gens qui s’organisent entre eux parce qu’ils n’ont aucun autre recours», a déploré Marine Gourit-Armengaud, du Comité BAILS.

Avec l’Agence QMI