Échec de Northvolt: Pierre Fitzgibbon n’exprime pas de regret

Même si le Québec vient de perdre 270 M$ en raison de la faillite du producteur de batteries Northvolt en Suède, l’ex-ministre Pierre Fitzgibbon n’exprime pas de regret et soutient qu’il ne démissionnerait pas s’il était toujours en poste.
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«Je crois au projet, je crois à la filière batterie, je suis encore impliqué dans certains dossiers», a-t-il affirmé jeudi au micro de Patrick Lagacé sur les ondes du 98.5.
Northvolt a finalement déclaré faillite mercredi en Suède, rendant plus hypothétique que jamais son projet d’usine de batteries au Québec.
Questionné à ce sujet, l’ancien ministre de l’Économie a insisté à grands traits sur l’idée selon laquelle la filière batterie serait «plus que Northvolt», et que celle-ci représente des investissements de 10 milliards $ dans la province, même si l’on fait abstraction du projet d’usine à Saint-Basile-le-Grand.
Photo fournie par NORTHVOLT
M. Fitzgibbon a même soutenu que cette usine pourrait voir le jour. «Les probabilités sont dures à établir», a-t-il dit, en rappelant que l’antenne québécoise de Northvolt dispose encore de liquidités pour «plusieurs trimestres».
Quand l’animateur lui a fait remarquer que la population semble fâchée contre lui en raison des déboires de la filière batterie, l’ex-ministre a convenu que «perdre 200 M$ US, ce n’est pas une bonne nouvelle», avant d’appeler à nouveau à «relativiser».
«Il faut regarder [les projets] qui réussissent», a-t-il dit à plusieurs reprises, sans toutefois donner d’exemples pour appuyer son propos.
Même s’il n’exprime pas de regret, Pierre Fitzgibbon a reconnu qu’il «aurait aimé une conclusion différente» dans la saga Northvolt.
Mais il soutient en même temps qu’il ne démissionnerait «absolument pas» s’il était toujours en poste comme ministre aujourd’hui.
«La filière batterie, c’est un chemin de non-retour», a-t-il dit plus tôt dans l’entrevue.
À noter que l’ex-ministre de l’Économie a annoncé jeudi son retour dans la filière batterie. Il est devenu conseiller d’Arianne Phosphate, le promoteur d’un projet pour transformer un composé que l’on retrouve dans certaines batteries lithium-ion.