«Dune» se décline maintenant en série
Régénérée au cinéma avec Timothée Chalamet, Dune se décline désormais en une série remontant le temps pour explorer les origines de cette saga culte de science-fiction.
«Il y a un peu de pression», admet l’acteur Travis Fimmel, rencontré à Paris par l’AFP à quelques jours de la diffusion de Dune: Prophecy, à partir du 17 novembre aux États-Unis et du lendemain en France sur la plateforme Max du conglomérat américain Warner Bros. Discovery.
«Il y a une grosse communauté de fans de l’univers de la saga. Ils sont à fond, avec une opinion sur tout, obsédés par les détails: j’ai l’impression qu’il faudrait que j’aille à la fac pour apprendre tout ce qu’ils savent», développe l’Australien quadragénaire, notamment vu dans la série Vikings.
C’est la scénariste et productrice américaine Alison Schapker (séries Alias ou Lost) qui a hérité du lourd costume de superviseuse de cette série. Dune: Prophecy a connu son lot d’avanies, entre la grève des scénaristes, la valse des réalisateurs ou des acteurs, sans oublier l’impact de la crise sanitaire au début du projet il y a cinq ans.
S’il apparaît au second plan sur les visuels de la série derrière l’Anglaise Emily Watson, le personnage incarné par Travis Fimmel est le grand pourvoyeur d’adrénaline des six épisodes de près d’une heure chacun de ce programme estampillé HBO (écurie américaine des standards Game of Thrones ou The Wire).
Dune: Prophecy est un antépisode, qui se déroule 10 000 ans avant l’odyssée de Paul Atréides, le personnage joué par Timothée Chalamet dans les deux récents volets au cinéma, qui sont dans l’attente du troisième.
La série est adaptée de La communauté des sœurs, roman de Brian Herbert (fils de Frank Herbert, écrivain et créateur de la saga Dune) et Kevin J. Anderson. On s’y attache à la communauté matriarcale aux origines de l’ordre du Bene Gesserit, ces conseillères de l’ombre aux pouvoirs surnaturels.
«Jeu d’échecs»
Emily Watson, mère supérieure de cette guilde, va trouver sur son chemin un obstacle de taille avec le personnage drapé de mystère joué par Travis Fimmel.
«J’ai l’impression que nos personnages sont des adversaires dignes l’un de l’autre dans ce grand jeu d’échecs où tout le monde cache ses intentions réelles», se réjouit l’Australien.
On retrouve un peu du Ragnar de la série Vikings, chef de guerre charismatique, machiavélique et cruel, dans le Desmond Hart joué par Travis Fimmel dans Dune: Prophecy. Le moment où il révèle son vrai visage donne lieu à une séquence choc, qu’on ne dévoilera pas.
«J’ai aimé que les créateurs prennent un tel risque avec cette scène. C’est intrigant, mon personnage pense que c’est justifié de faire des choses pareilles. Ça le touche émotionnellement et physiquement de faire ça et, le petit plus, c’est qu’il prend un peu son pied, comme dans une pratique sado-maso».
«Avec le temps, les fans de la série Vikings finissent par penser que Ragnar, que je jouais, est une sorte de héros, mais il a fait des choses horribles, lui aussi. En tout cas, en tant qu’acteur, c’est toujours très agréable de jouer ce type de rôles», développe Travis Fimmel.
Après les livres, les films et cette série, un jeu vidéo en ligne, Dune: Awakening, qui laboure le terrain de la fameuse planète désertique Arrakis et ses vers géants, doit aussi sortir l’an prochain.