Dormir à -10 °C: «Il y en a qui cassent les cadenas sur des conteneurs pour y entrer»
Le froid hivernal qui s’abat sur Montréal fait craindre le pire pour la population itinérante, alors que les places se font de plus en plus rares dans les refuges d’urgence.
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En circulant au centre-ville de la métropole samedi matin, il n’était pas rare de voir des personnes tenter de dormir dehors, emmitouflées dans des sacs de couchage, malgré le mercure qui s’affichait sous la barre des -10 degrés Celsius.
Capture d’écran TVA Nouvelles
Randolph, un homme qui habite dans la rue depuis trois ans, a affirmé que certaines personnes étaient prêtes à faire des gestes désespérés pour se réchauffer.
«Il y en a qui cassent les cadenas sur des conteneurs pour y entrer et rester à l’abri du froid», a-t-il raconté.
Randolph
Capture d’écran TVA Nouvelles
«Il y en a qui vont squatter dans des édifices presque condamnés. Bien, j’ai passé la nuit dehors, mais j’allais me réchauffer [là] de brefs instants», a ajouté l’homme.
Sam Watts, le PDG de la Mission Bon Accueil, a estimé «entre 500 et 600» le nombre de personnes qui ne réussiront pas cet hiver à se trouver une place dans un hébergement d’urgence. Cette situation s’explique en partie par le phénomène de l’itinérance cachée qui est très difficilement quantifiable.
«On voit certainement les campements et les autres gens qui vont se cacher. […] Les gens qui font du couchsurfing ou autres [que nous ne sommes] pas capables de rejoindre», a-t-il expliqué.
Sam Watts, le PDG de la Mission Bon Accueil.
Capture d’écran TVA Nouvelles
Avec la crise du logement qui s’abat sur la province, ces scènes risquent de se multiplier dans les prochaines semaines, souligne James Hugues, de la Mission Old Brewery. Selon lui, il faut «encore plus d’ambition» dans le déploiement des projets d’habitation.
Capture d’écran TVA Nouvelles
«Montréal peut faire beaucoup mieux qu’on fait maintenant. La province doit aussi lever sa main pour faire davantage sa part en [matière] de financement de projets de logements», a-t-il plaidé.
Rappelons que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réclamé un plan d’action national pour remédier à la crise de l’itinérance qui s’abat sur l’ensemble du Québec.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.
