Donald Trump, Marine Le Pen et l’extrême droite sont comme cul et chemise

Que ce soit en m’intéressant à l’entourage de Donald Trump ou en analysant l’influent regroupement de conservateurs américains, la CPAC, j’ai maintes fois souligné les liens avec des figures associées à l’extrême droite.
Je n’avais accordé que bien peu d’attention à Marine Le Pen, celle qui vient d’être accusée de détournement de fonds publics.
Elle se dit maintenant victime d’une chasse aux sorcières. Ça ne vous rappelle pas un politicien républicain qui a récemment accédé à la présidence des États-Unis?
Dis-moi qui sont tes amis…
Ce n’est pas la première fois que le président américain ou ses proches se portent à la rescousse de dirigeants ou de formations politiques liés à l’extrême droite.
Dans le cas de Le Pen, Trump est allé jusqu’à écrire qu’il s’agissait d’une chasse aux sorcières de gauchistes qui politisent la justice et limitent la liberté d’expression pour envoyer une opposante derrière les barreaux.
Le 47e président et les siens se sont aussi indignés de l’interdiction pour le roumain Calin Georgescu de participer à la reprise de la dernière élection en Roumanie.
Il a été disqualifié parce que la Commission électorale lui reproche d’avoir enfreint les règles démocratiques d’un suffrage honnête et impartial.
Le politicien d’extrême droite avait connu un succès important sur les réseaux sociaux, on le qualifiait de messie de TikTok, mais les services de renseignements avaient détecté un appui de la Russie ainsi qu’un financement de l’extrême droite.
Je pourrais ajouter que J.D. Vance et Elon Musk sont aussi intervenus en faveur du parti d’extrême droite en allemand AFD.
Le monde à l’envers
Quand on s’attarde au vocabulaire, aux stratégies, aux appuis et aux accusations lancées par tous ceux qui sont à l’extrême droite, on retrouve les mêmes points de repère.
Chaque fois, ce sont des campagnes efficaces sur les réseaux sociaux pour récupérer et canaliser la grogne populaire. Chaque fois, on attise la colère face à l’immigration.
Le phénomène touche tout le monde occidental et il n’est pas près de disparaître, les changements climatiques créant un nombre croissant de réfugiés climatiques.
Les préoccupations sont légitimes, les motifs invoqués pour agir et la manière le sont beaucoup moins.
Tous ces adeptes de l’extrême droite se drapent dans la protection de la liberté d’expression, liberté dont ils ne s’embarrassent pas des limites.
Constamment indignés qu’on les restreigne, alors qu’ils sont omniprésents, ils ne soufflent mot de la désinformation poussée par la Russie et dont ils tirent profit.
La Russie de Vladimir Poutine, pays reconnu pour son respect des droits de la personne et de la liberté d’expression, là où on n’emprisonne bien sûr jamais les opposants politiques.
Il y a neuf ans, jamais je n’aurais cru que les États-Unis joueraient dans la cour de l’extrême droite et que le pays servirait, directement ou indirectement, les intérêts de la Russie. Aujourd’hui, je ne m’en étonne, hélas, même plus.