«Des conditions de vie inadéquates»: des unités de débordement ne doivent plus être utilisées par la DPJ en Montérégie
Les droits des jeunes hébergés dans des unités de débordement en Montérégie-Est «ont été lésés» par Québec, qui les a laissés être exposés «à des conditions de vie inadéquates», selon les conclusions de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
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Une enquête a été déclenchée en 2022 au sujet de l’occupation des unités de débordement sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Est, notamment celles qui n’ont pas de cuisine, pas de fenêtres et dont les chambres sont séparées seulement avec un rideau ou un panneau.
Après avoir visité ces unités, la Commission en a conclu que les adolescents qui sont hébergés dans les unités Mirage depuis 2021 «ont été lésés par le ministre responsable des services sociaux».
Les jeunes auraient été placés dans ces unités pendant des périodes allant de quelques jours à quelques semaines, faute de place en unité régulière et de création de nouvelles places d’hébergement.
«L’enquête démontre notamment que les jeunes étaient exposés à des conditions de vie inadéquates marquées par une proximité excessive, une absence d’intimité et des aménagements déficients», est-il expliqué dans les conclusions publiées jeudi.
La Commission recommande donc de s’assurer que les unités Mirage et celles qui présentent des caractéristiques similaires «ne soient plus utilisées comme unités de débordement».
«Les conditions d’hébergement des jeunes doivent respecter leur bien-être et leur besoin d’intimité, et non être dictées par des manques de ressources ou des solutions temporaires inadéquates», a appuyé Suzanne Arpin, vice-présidente de la Commission, responsable du mandat jeunesse.