Confrontation des 4 nations : Trois grands oubliés par pays
Peu importe qui avait été sélectionné pour chacune des formations participant à la Confrontation des 4 nations, l’identité des joueurs ne fera jamais l’unanimité. Reste que certaines exclusions sont assez surprenantes.
Le Canada a notamment levé le nez sur Nick Suzuki et Connor Bedard, tandis que les Américains n’ont pas fait appel à Cole Caufield. Voici 12 autres joueurs, trois par pays, qui ont certainement été déçus par les annonces de mercredi.
Canada
Logan Thompson
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Année après année, l’Albertain reste l’un des gardiens les plus sous-estimés de la planète. Joey Daccord, Cam Talbot et Marc-André Fleury étaient certainement d’autres options pour le Canada devant le filet, mais c’est Thompson qui méritait le plus de passer devant Jordan Binnington, Adin Hill ou Samuel Montembeault.
Avec les Capitals de Washington, il maintient un excellent dossier de 10-1-2, un taux d’efficacité de ,913 et une moyenne de buts alloués de 2,52.
Evan Bouchard
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Se priver d’un défenseur qui a amassé 82 points l’an dernier tout en conservant un différentiel de +34 semble fou à première vue. Avec 18 points en 25 matchs pour des Oilers d’Edmonton un peu moins convaincant, Evan Bouchard n’a pas à rougir de ses performances.
Le Canada a choisi d’y aller avec des arrières plus complets et d’autres au profil défensif. Meilleure chance en 2026, aux Jeux olympiques.
Mark Scheifele
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Contrairement à son coéquipier des Jets de Winnipeg Josh Morrissey, Mark Scheifele n’est pas parvenu à convaincre les décideurs de l’unifolié. Pourtant, le joueur de centre a représenté le Canada deux fois au Championnat du monde junior et trois fois aux Mondiaux.
Ses 27 points et son expérience n’ont pas suffi, le DG Don Sweeney et l’entraîneur-chef Jon Cooper lui préférant notamment Anthony Cirelli.
États-Unis
Tage Thompson
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La profondeur des États-Unis à l’attaque est impressionnante. Pour qu’ils acceptent d’aller à la guerre sans Tage Thompson, Cole Caufield et Jason Robertson, c’est qu’ils sont en confiance.
Le géant de 6 pi 6 po des Sabres de Buffalo fait l’envie de toutes les équipes de la Ligue nationale. Le joueur de 27 ans est l’un des meilleurs francs-tireurs du circuit.
Clayton Keller
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Parlant d’attaquants, Clayton Keller n’a pas été retenu non plus. Ailier droit dynamique, il n’a que 26 ans et est le meneur offensif et capitaine de l’Utah HC. Son début de saison est loin d’être mauvais avec 22 points en 25 rencontres.
Avec les frères Matthew et Brady Tkachuk, Matt Boldy et Jake Guentzel, il avait toutefois une excellente compétition à sa position.
John Carlson
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Les Américains ont misé sur la jeunesse en n’employant qu’un seul défenseur de plus de 30 ans, Jaccob Slavin. L’avenir nous dira si un vétéran supplémentaire aurait pu leur servir, mais John Carlson est celui qui répond le plus à cette définition.
Les Capitals sont l’une des deux formations, avec le Kraken de Seattle, à n’envoyer personne au tournoi. À 34 ans, Carlson est toujours aussi solide, aussi bien offensivement (19 points) que défensivement (+12).
Suède
William Eklund
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Voilà une immense surprise chez les Suédois, qui n’ont pas beaucoup misé sur la jeunesse. Le joueur de 22 ans figure parmi les meilleurs pointeurs de son pays dans la Ligue nationale avec 23 points en 27 matchs. Et il joue pour les faibles Sharks de San Jose.
Eklund passe aussi plus de 20 minutes par rencontre, un sommet chez les attaquants suédois. Niveau jeunesse, Lucas Raymond (22 ans) et Leo Carlsson (19 ans) lui ont été préférés.
Hampus Lindholm
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Pour Lindholm, une blessure pourrait le tenir à l’écart pendant plusieurs semaines, selon l’entraîneur-chef intérimaire des Bruins de Boston, Joe Sacco. La Suède n’a pas couru le risque, surtout que l’étoile du vétéran de 30 ans a pâli.
Après 53 points et un impressionnant différentiel de +49 en 2022-2023, Lindholm a vu ses performances chuter drastiquement, à l’image des Bruins cette saison.
Rickard Rakell
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Trois Mondiaux junior, deux Championnats du monde et des années de dur labeur n’ont pas suffi à convaincre la Suède de faire appel à Rakell. L’attaquant des Penguins de Pittsburgh aurait pu jouer à la Confrontation des 4 nations en compagnie de son coéquipier Erik Karlsson. Trois Suédois seulement ont plus de buts que lui cette année (10).
Finlande
Jesperi Kotkaniemi
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La Finlande est de loin l’équipe avec le moins de profondeur qui disputera ce tournoi, et ainsi, qu’une invitation soit lancée à Kotkaniemi n’aurait pas été surprenant. L’ancien du Canadien de Montréal a plutôt été devancé dans la course par son ex-coéquipier Joel Armia.
À environ un point aux deux matchs, «KK» maintient son rythme habituel chez les Hurricanes de la Caroline. Il n’a pas représenté la Finlande depuis le Championnat du monde des moins de 18 ans, en 2017 et 2018.
Henri Jokiharju
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Avec seulement 10 défenseurs ayant joué dans la Ligue nationale cette saison, la Finlande n’avait pas l’embarras du choix. La sélection de l’arrière des Maple Leafs de Toronto Jani Hakanpaa surprend tout de même, puisqu’il n’a à peu près pas joué en raison d’une blessure sérieuse.
Jokiharju, un défenseur fiable depuis plusieurs années, devra toutefois regarder la parade passer. À moins qu’Hakanpaa ne soit pas suffisamment en forme…
Joonas Korpisalo
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Chez les gardiens, il y avait peu de doute que Juuse Saros allait être le numéro 1, mais qui allaient être ses adjoints? Kevin Lankinen et Ukko-Pekka Luukkonen ont été sélectionnés devant Korpisalo, qui présente néanmoins les meilleures statistiques individuelles parmi tous les représentants de son pays.
Le portier de 30 ans a profité des déboires de Jeremy Swayman chez les Bruins et montre un dossier de 6-2-2, un taux d’efficacité de ,909 et une moyenne de buts alloués de 2,39.