Clodelle continue de faire mentir les préjugés en lançant son deuxième album, «Domino»: «Le succès est la plus belle des vengeances»

En ayant mené une carrière de mannequin internationale et en ayant participé à une téléréalité amoureuse avant de lancer son premier album, Clodelle savait qu’elle s’exposait à certains préjugés. Et elle se fait un véritable plaisir de les faire mentir en lançant son deuxième opus, Domino. «Le succès est la plus belle des vengeances», laisse-t-elle tomber.

Les commentaires désobligeants et réducteurs, Clodelle les a maintes fois entendus. Au moment de lancer son premier album, en 2022, certains remettaient en doute le sérieux de sa démarche, croyant qu’elle souhaitait simplement «profiter du buzz» généré par sa participation à la téléréalité Occupation double dans l’Ouest.

Et elle les comprend, avoue-t-elle. Mais elle choisit de ne pas les laisser l’atteindre.

«C’est certain que de participer à une téléréalité, c’est une excellente plateforme pour lancer une carrière dans l’œil public; on a une longueur d’avance, les gens nous connaissent déjà. Je sens que j’ai eu à travailler davantage pour prouver que je n’étais pas que “la fille d’Occupation double” et que ma démarche est sérieuse», avance Clodelle en entretien avec Le Journal.

De Gemini à Domino

Cette démarche – entamée par l’album Gemini puis une participation remarquée à l’émission Zénith – se poursuit aujourd’hui avec le lancement de Domino, un deuxième opus où elle embrasse le français pour la toute première fois. En déclinant son univers musical entièrement dans la langue de Molière, Clodelle souhaite revendiquer sa culture québécoise, dont elle s’était éloignée dans sa jeunesse.

Née à Montréal, elle a en effet quitté le Québec à l’âge de deux ans pour suivre ses parents sous le soleil des Caraïbes, où elle a grandi. Sa carrière de mannequin l’a ensuite menée dans les grandes villes de la planète – on pense ici à Londres, à Paris ou encore à Los Angeles –, avant que Clodelle revienne s’installer pour de bon dans la métropole, en 2020.

«Je savais que ce serait un défi d’écrire en français, mais je tenais à le relever pour faire ma place dans l’industrie musicale québécoise», précise-t-elle.

Une pointe d’espoir inextinguible

Elle juxtapose ainsi le français à des airs pop pour aborder différents enjeux tels que les déceptions amoureuses, la solitude et même une agression sexuelle dont elle a été victime, évoquée du bout des lèvres par la pièce Je brûlerai encore. Des thèmes plus sombres, il va sans dire, mais auxquels elle insuffle une inextinguible pointe d’espoir et de lumière.

«J’ai beaucoup souffert d’anxiété, de dépression et de solitude dans ma vie. C’est correct d’être mélancolique ou triste, d’avoir de la peine; il faut juste garder espoir, demeurer résilient. C’est ce que j’espère que les gens vont ressentir avec mes chansons. Et si ma musique réussit à aider ne serait-ce qu’une seule personne qui traverse une période difficile, ce sera le plus beau des cadeaux», confie Clodelle.