Cinq enjeux de finances personnelles qui préoccupent de plus en plus les Québécois
Certains aspects financiers sont au cœur des problèmes d’argent des Québécois. Voici cinq enjeux de finances personnelles qui les préoccupent de plus en plus.
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La retraite
La moitié des Québécois en âge de travailler craint de ne pas avoir de coussin financier suffisant au moment de partir à la retraite. Cette proportion grimpe à 67% chez les ménages dont les revenus annuels sont inférieurs à 60 000$, selon un sondage Léger. À l’inverse, seulement 37% des répondants ont confiance d’avoir assez d’argent de côté pour leurs vieux jours. Plusieurs devront se prendre en main, car se fier au gouvernement est un gage de pauvreté. Le montant moyen combiné payé par la Régie des rentes du Québec (RRQ) et la Sécurité de vieillesse est de moins de 2000$ par mois.
L’endettement
Selon un rapport d’Equifax, la dette moyenne non hypothécaire en 2024 est de 18 856$ au Québec. Le deux tiers des ménages traînent des dettes et 11% des familles se considèrent comme surendettées au Québec (comparé à 17% en Colombie-Britannique et 16% en Ontario). Parmi eux, 28% rencontrent des difficultés à les rembourser et 2% en sont incapables. La raison principale est l’achat d’une maison, qui est devenue hors de prix pour la plupart des gens. Heureusement, la récente baisse des taux d’intérêt commence à apaiser l’inquiétude des Québécois au sujet de leur niveau d’endettement.
La fraude
Près de 37 000 Québécois ont été victimes de fraude en 2023, soit une augmentation de 15% en deux ans, selon l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ). Les fraudes les plus fréquentes au Québec impliquent l’utilisation frauduleuse de cartes de service, les ordinateurs et le vol d’identité. Sur une période de trois mois en 2024, soit du 1er janvier au 31 mars, les Québécois ont déclaré des pertes de près de 3 millions de dollars, selon des chiffres compilés par Radio-Canada. Les gens demeurent complaisants par rapport à la fraude, notamment les jeunes. Parmi les jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans, 32% pensent qu’il est peu probable qu’ils soient victimes d’un vol d’identité, selon un sondage d’Equifax.
Le coût des loyers
Nulle part l’inflation n’est-elle plus visible que dans l’immobilier, notamment les loyers. Un trois et demie meublé dépasse les 1700$ à Montréal en 2024. Un récent sondage Léger montrait que plus de la moitié des locataires (52%) a peur de ne plus être capable de se loger adéquatement, alors que la crise du logement bat son plein. Et cette proportion grimpe à 61% chez les 35 à 54 ans. En général, votre loyer et les dépenses liées au logement ne devraient pas dépasser 35% du revenu brut de votre ménage. Beaucoup de Québécois disent dépenser aujourd’hui 50% et parfois 60% de leur revenu pour payer le loyer.
Épargne c. dépenses
Une lueur d’espoir: même si le coût de la vie les étouffe et que 61% d’entre eux estiment qu’il ne leur reste pas assez d’argent à la fin du mois pour épargner (selon un sondage H&R Bloc), les Québécois épargnent presque deux fois plus que le reste des Canadiens, selon Statistique Canada (10,1% de leur revenu disponible contre 5,5% pour la moyenne canadienne). À l’approche des Fêtes de fin d’année, les Québécois envisagent également de dépenser moins d’argent que le reste des Canadiens pour gâter leurs proches. Le niveau d’épargne est peut-être encore insuffisant, mais c’est un pas dans la bonne direction.