Chanteuse et animatrice à la radio, Pascale Picard publie un premier roman, intitulé «La note de passage», qui entremêle l’autobiographie et la fiction dans le Québec du début des années 2000

Entremêlant la fiction et l’autobiographie, l’auteure-compositrice-interprète Pascale Picard, également animatrice au FM93, présente son premier roman, La note de passage. Avec une plume énergique, rafraîchissante et juste, elle raconte les hauts et les bas d’une jeune femme qui tente de trouver sa place dans le monde et de faire une percée sur la scène musicale. C’est aussi une savoureuse immersion à Québec, ville natale de l’auteure, au début des années 2000. Le roman sort en même temps que son nouvel album, Bigger Kids, Bigger Problems.

Audrey, une étudiante de 19 ans, jongle avec ses études qui ne sont pas une promesse d’avenir et son travail dans un casse-croûte. Son chum n’est pas trop génial non plus. Elle rêve d’être chanteuse, mais les occasions ne sont pas toujours à la hauteur de ses ambitions. Qu’à cela ne tienne: elle va les saisir chaque fois et faire du mieux qu’elle peut.

En entrevue, Pascale Picard révèle que son envie d’écrire s’est manifestée pendant la pandémie, alors que tout fonctionnait au ralenti pour les artistes.

«J’arrive très humblement. Je me trouve chanceuse d’avoir pu vivre cette expérience et être éditée: il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Ma pire phobie, c’était d’être publiée juste pour mon nom, ou d’être publiée et que ce soit un gros navet et que personne ne me l’ait dit!» confie-t-elle.

Son roman, édité par Stéphane Dompierre à Québec Amérique, est loin d’être un navet… «Je me trouve ben chanceuse, je suis tombée dans une bonne équipe!» dit-elle.

Pendant la pandémie

Pascale Picard explique que la pandémie lui a servi de déclic. «Quand tout s’est arrêté, j’étais en tournée pour mon deuxième album.» Tout son parcours d’artiste a alors été remis en question.

«J’avais lu On Writing de Stephen King. J’ai lu toute ma vie. Écrire un roman, c’était quelque chose que je caressais secrètement, mais que je remettais à cause de la charge de travail. On me disait: il faut avoir un plan, des personnages, une histoire… je n’avais pas d’idée.»

«Mais ce livre a été pour moi l’étincelle. Si tu veux écrire, dans le fond, tes personnages sont en toi. Aie la discipline de t’asseoir et d’écrire tant d’heures par jour.»

Le début des années 2000

Ce roman part d’anecdotes, mais n’est pas une autobiographie, assure-t-elle. Toutefois, Pascale Picard décrit très bien une époque et la vie au début des années 2000. «C’est comme écrire une chanson: tu pars de quelque chose de personnel, mais le but, c’est de rendre ça universel.»

«C’était une époque où avoir une job au salaire minimum, c’était difficile. Il n’en pleuvait pas. Je rêvais d’entrer dans les boutiques du Vieux-Québec et de vendre des souvenirs et c’était pas facile. Tout ça ensemble, oui, ça part d’expériences personnelles. La ville de Québec et les établissements sont comme des personnages. Je voulais faire une histoire pour tout le monde, de cette période-là.»

Une période difficile pour les jeunes

Audrey en arrache: pas facile avec son chum, pas facile dans sa vie personnelle, pas facile dans ses cours, pas facile pour ses ambitions professionnelles. Une période no future.

Pascale Picard en a relevé, elle aussi, des défis. «J’en parle avec humour. Pour moi, ce sont vraiment des miroirs grossissants pour plein de choses. On est dans la caricature. Mais ça part de quelqu’un qui me ressemble beaucoup, où je ne savais pas trop où je m’en allais. À cet âge-là, tu te cherches, et t’as pas encore compris qu’être différent, c’est une force.»

La note de passage

Pascale Picard

Éditions Québec Amérique

Environ 240 pages

▶ En librairie le 1^er avril.

• Pascale Picard est auteure-compositrice-interprète et animatrice.
• Elle a remporté deux Félix avec son groupe, le Pascale Picard Band.
• La sortie de son album Bigger Kids, Bigger Problems sera suivie d’un nouveau spectacle qui fera l’objet d’une tournée.
• Elle a un deuxième tome en tête.
• Elle tiendra des séances de dédicaces au Salon international du livre de Québec le 10 avril de 18 h à 19 h, le 11 avril de 19 h à 20 h, le 12 avril de 12 h 30 à 13 h 30, et le 13 avril de 15 h à 16 h.

«On a découvert qu’on était tous les deux des fans de N’ajustez pas votre sécheuse.»

C’était pas un pétard. Mais à ce compte-là, moi non plus. Je le voyais sans vraiment le voir depuis le début de l’année. C’est probablement parce qu’il ne me plaisait pas d’emblée que j’ai été à l’aise de lui parler.»

On a continué à échanger quelques blagues, puis un jour, j’ai remarqué le contraste entre ses cheveux foncés et ses yeux verts, presque translucides. Ça m’a donné un petit vertige.»

– Pascale Picard, La note de passage, Éditions Québec Amérique

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