Catastrophe aérienne en Corée du Sud: pourquoi y avait-il un mur au bout de la piste?

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Qu’est-ce qu’un mur faisait au bout d’une piste d’atterrissage? C’est la question que se posent plusieurs ex-pilotes après l’écrasement d’un avion qui semblait pourtant avoir réussi un atterrissage d’urgence en Corée du Sud, au lendemain de cette tragédie qui a fait 179 morts.

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«Quand on regarde les images, c’est un peu dur à comprendre, de voir qu’il est entré dans un mur avec les roues pas sorties […] Comment ça se fait qu’il y a un mur à la fin d’une piste? C’est bizarre», se demande Robert Piché, célèbre pilote québécois retraité.



Le commandant Robert Piché.


Catherine Montembeault/Archives Le Journal de Montréal

Bien qu’il se garde de commenter davantage l’affaire pour laisser l’enquête suivre son cours, il est loin d’être le seul expert à sourciller devant la présence de cette structure qu’a frappée de plein fouet un Boeing 737-800 dimanche à Muan, en Corée du Sud, ce qui a causé la pire catastrophe aérienne de l’histoire du pays.

Des images montrent l’appareil de Jeju Air qui avait décollé depuis Bangkok en Thaïlande atterrir sur son ventre, soit sans aucun train d’atterrissage, à l’aéroport avant de dépasser la fin de la piste et d’exploser en percutant un mur.

Parmi les 181 passagers, seuls deux membres de l’équipage ont survécu.

«Quand je me suis réveillé, j’avais déjà été secouru», a déclaré aux médecins un des deux survivants, un agent de bord de 33 ans qui souffre de multiples fractures, cité par la direction de l’hôpital.

«Extrêmement rare»

«Ma première question était: qu’est-ce qu’il faisait là? J’étais surpris de voir ce mur-là», commente l’ex-pilote américain et expert en sécurité John Cox, en entrevue avec Le Journal.

Car selon lui, tout semblait avoir été fait dans les règles de l’art par les pilotes de l’appareil, qui a vraisemblablement rencontré des problèmes majeurs pour devoir atterrir sur son ventre.

Les autorités coréennes ont avancé l’hypothèse qu’un ou des moteurs de l’appareil aient pu aspirer des oiseaux. Les pilotes avaient lancé un signal de détresse peu avant l’accident.



Les secours ont trouvé seulement deux survivants parmi les décombres de l’avion.


AFP

Cela pourrait avoir brisé le système responsable de sortir le train d’atterrissage et il se peut que les pilotes n’aient pas eu le temps de l’activer manuellement, selon M. Cox.

«Les pilotes ont réussi à faire atterrir l’avion sur la piste avec succès et à le faire ralentir. Tout semblait plutôt bien se passer. Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute que l’atterrissage aurait réussi sans frapper ce mur.» – John Cox, ex-pilote américain et expert en sécurité



L’ex-pilote John Cox.


PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE SAFETY OPERATING SYSTEMS

Selon l’ex-pilote québécois Jean Lapointe, il est «extrêmement rare» de voir ce type d’aménagement de nos jours.

«Aux États-Unis et bien d’autres endroits, on tente justement d’éliminer tous ces éléments-là. On construit plutôt des systèmes de roches molles où l’appareil pourrait s’enfoncer et ralentir», souligne-t-il.

Raisons militaires?

Pierre-Henri Chuet, ancien pilote de chasse et désormais pilote civil français, soutient que les aéroports en Corée du Sud sont emmurés, car ils ont aussi un usage militaire puisque le pays est toujours officiellement en guerre avec la Corée du Nord.

«Ils ont une approche de sécurité à l’aéroport pensée avec une capacité de protéger le terrain. Souvent, les militaires n’aiment pas trop qu’on prenne en photo ce qui se passe sur la piste au niveau d’un véhicule et un mur permet de cacher. Ça fait une barrière de protection basique qui peut être utile contre un tir direct», explique-t-il.

– Avec l’AFP

Des collisions fréquentes, mais rarement mortelles

19 603: C’est le nombre de «collisions avec la faune» avec des avions seulement en 2023 aux États-Unis. Ces incidents occasionnent rarement des dommages à l’appareil, avec un taux de 3,6%.

76: C’est le nombre de décès dûs à une «collision avec la faune» avec des avions, incluant des oiseaux ente 1988 et 2023 aux États-Unis selon rapport publié en juin par la Federal Aviation Administration.

621: C’est le nombre de personnes ayant péri dans des accidents d’avion dans le monde en 2024, selon le Bureau des archives sur les accidents d’aviation. Il s’agit de la pire année depuis 2018 où il y en avait eu 1038.



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