17 ans seulement et déjà propriétaire d’une entreprise
Devenir propriétaire d’une entreprise à 17 ans n’est pas le souhait de tout adolescent, mais c’est pourtant le défi qu’a choisi de relever une jeune fille de Blainville qui vient de faire l’acquisition d’un salon de toilettage pour animaux.
«J’ai souvent dit que je ne fittais pas dans ma génération, parce que les partys, c’est moins mon truc. Je suis à la bonne place, c’est là où je veux être dans ma vie», lance Livia Carpentier-Gravel.
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
L’idée a commencé à germer dans sa tête il y a un an. L’adolescente a toujours aimé les animaux, sa famille ayant trois chiens, une tortue et deux lapins. Elle ne se voyait pas aller au cégep et avait plutôt envie de suivre les traces de son père, lui-même entrepreneur dans divers secteurs d’activité.
Pour que le projet prenne vie à un aussi jeune âge, il lui fallait une occasion unique. «Pendant un an, ça n’a pas bougé. J’ai fait des recherches et des appels avec des fournisseurs, jusqu’à tant que mon père me dise en juin qu’un salon de toilettage était à vendre. C’est là que je me suis dit que c’était le bon moment», raconte-t-elle.
Grâce aux conseils et à l’accompagnement de son père, elle a fait l’acquisition du salon à Blainville.
«Pour moi, mon père, c’est un meilleur coach qu’un cours d’entrepreneuriat», soutient la propriétaire de l’entreprise, qu’elle a nommée Livora.
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Elle travaille maintenant plus de 50 heures par semaine et reconnaît devoir mettre autant sinon plus d’énergie que si elle avait choisi d’aller au cégep.
«J’étais dans mes examens finaux de secondaire 5 et, en même temps, je gérais mon entreprise. Je me demande parfois si j’ai une vie sociale», lance-t-elle en riant.
Même si le père de Livia était plus ou moins enthousiaste à l’idée que sa fille suive ses traces, il en est aujourd’hui très fier.
«Quand elle m’a dit qu’elle voulait lâcher l’école après le secondaire pour partir son entreprise, je me disais que ce n’était pas une bonne idée. Je connais les hauts et les bas et le stress qui vient avec, mais au final, j’ai fait confiance en la vie», explique Erik Gravel.
Mais c’est finalement toute la famille qui participe au projet. Les parents, le frère et la sœur de Livia sont aussi impliqués dans l’entreprise.
Photo courtoisie
En plus d’être responsable du service à la clientèle, elle est la patronne de six autres employés.
«J’avais peur qu’on ne me prenne pas au sérieux à cause de mon âge, mais on a une super belle équipe», dit-elle.
100 boutiques d’ici quelques années
En plus du salon de toilettage, elle va aussi ouvrir le mois prochain une boutique pour animaux, toujours à Blainville.
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Livia a des idées de grandeur: elle souhaite ouvrir 100 boutiques au total d’ici quelques années.
«On voit beaucoup de potentiel avec cette entreprise-là, et je suis fière de moi. Ma famille a décidé d’embarquer, et c’est sûrement le plus beau cadeau que j’aurais pu avoir», s’exclame la jeune entrepreneuse.